Ras le bol du "bullshit job" : 23% des femmes envisagent une reconversion professionnelle

Depuis la crise sanitaire de la Covid-19, Vie pro rime souvent avec remise en question. D'après une enquête du groupe d'intérim de recrutement Randstad, 29% des salariés ne perçoivent plus l'utilité de leur emploi...

Ras le bol du "bullshit job" : 23% des femmes envisagent une reconversion professionnelle
© Ivanko Brnjakovic

Le "bullshit job", autrement dit, une activité professionnelle qui ne sert à rien, ou du moins pas à grand chose. C'est le syndrome qui a émergé chez les travailleurs depuis la crise du coronavirus et les mesures de confinement. Le groupe d'intérim et de recrutement Randstad, qui publie tous les ans une enquête sur le sens au travail, s'est intéressé cette année sur l'impact de la Covid-19. Et les résultats font froid dans le dos.
En effet, près de 29% des Français estiment aujourd'hui exercer un "bullshit job".
Le (dé)confinement est-il à l'origine de cette prise de conscience ? Cette perception est apparue lors de la pandémie de coronavirus pour 16% d'entre eux.
Ce sentiment d'insatisfaction existe depuis longtemps. Il est un peu comme un bruit de fond, soudain réactivé par la crise sanitaire qui a conduit les gens à s'interroger davantage qu'à l'accoutumée sur la finalité de leur vie professionnelle", justifie Bertrand Jacquier, chef de projet chez HRCP, cabinet de conseil RH de Randstad au Figaro.

"Bullshit job" : les travailleurs en quête de renouveau

Pour conjurer cette lassitude, rien de mieux que le changement. D'après le sondage, 36% des hommes et 23% des femmes envisagent de chercher un emploi plus utile et porteur de sens.

Un souhait qui anime plus de la moitié des 18-24 ans (57%) qui, probablement plus mobiles, téméraires et confiants en l'avenir, ne semblent pas appréhender les nouveaux départs.

Les seniors, plus prudents, ne sont que 17% à envisager une reconversion. 

Le changement, oui, mais pas trop ! Pour bon nombre de sondés, quelques ajustements suffisent. En effet, 17% des salariés envisagent de conserver leur poste mais dans un secteur différent, tandis que 12,5% considèrent qu'il suffit de changer de poste au sein de leur entreprise."Souvent, c'est moins le contenu de l'activité qui pose problème que la vie au travail, c'est-à-dire ces mille et une scories -horaires pesants, désaccords avec la hiérarchie, crispations avec les collègues… -vécues de manière très pénible", précise Bertrand Jacquier, toujours au Figaro.

Ainsi, 11,5% décident de tout lâcher pour se lancer leur propre activité, tandis qu'une petite minorité (10%) se penche vers le secteur associatif, le secteur public ou les ONG.