Guerre entre voisins : projectiles, antidépresseurs et place de parking... 15 mois d'enfer, un homme condamné !

Dans l'Oise, un homme de 52 ans a été condamné à six mois de prison avec sursis probatoire par le tribunal correctionnel de Senlis pour des faits de harcèlement à l'encontre de sa voisine. Pendant 15 mois, l'homme a lancé 106 jets de projectiles sur son domicile et son véhicule en raison d'une dispute autour d'une place de stationnement.

Guerre entre voisins : projectiles, antidépresseurs et place de parking... 15 mois d'enfer, un homme condamné !
© PIXABAY

C'est un conflit de voisinage atypique qui a chamboulé la petite vie paisible de la commune de La Chapelle-en-Serval. Les habitants de cette ville de l'Oise située à quelques kilomètres du Parc Astérix sont témoins depuis des mois du calvaire d'une résidente. Tout serait parti d'un désaccord pour une place de stationnement avec son voisin d'en face, rapporte le journal Le Parisien. Franck J., 52 ans, a été condamné lundi 9 janvier à six mois de prison avec sursis probatoire par le tribunal correctionnel de Senlis pour des faits de harcèlement.

15 mois de guerre : plus d'une centaine de projectiles, la voisine tombe en dépression 

Ce contrôleur de la RATP aurait en tout envoyé 106 projectiles sur le domicile de sa voisine - des oeufs, des cailloux et des balles de paintball, sur son toit, sa façade et même son véhicule. Un calvaire qui durera 15 mois et au cours duquel la victime sera poussée à bout, au point de prendre des antidépresseurs. Elle portera plainte à 60 reprises. Rapidement, les enquêteurs interrogent le voisinage et les soupçons se portent sur Franck J., qui ne cachera pas son aversion à son encontre. "On peut bien lui jeter des veaux morts, je m'en fous !", aurait déclaré l'homme aux forces de l'ordre.

Le coupable pris la main dans le sac grâce à des caméras

Pour trouver le coupable, des caméras de surveillance sont installées puis une patrouille du Psig (peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie) est dépêchée sur place. Tout bascule la nuit du 25 au 26 octobre dernier, lorsqu'elle aperçoit Franck J. jeter un objet sur le domicile de la victime. Interrogé, il avoue les faits à demi-mots. "Je ne suis pas responsable de l'intégralité des faits, j'ai lancé des billes de peinture, jamais des œufs", assure-t-il, afin de se dédouaner. Mais des analyses sur son téléphone portable révèleront qu'il se trouvait à son domicile à chaque fois que des faits de vandalisme avaient été commis et des vérifications auprès des supermarchés du coin révèlent une grande consommation d'oeufs

La justice intervient : détails de la peine prononcée

L'avocat de la victime, Me Mathieu Marlot, s'est confié au Parisien : "Il n'y a jamais eu aucun autre suspect à part lui. Il a sûrement pris beaucoup de plaisir à la voir régulièrement nettoyer son toit ou sa façade." L'avocat de la défense, Me Imed-Eddine Abderhim, a demandé sa relaxe. "Il n'a reconnu que quelques faits, sur un laps de temps très court", plaide-t-il.

Mais pas de quoi convaincre les juges. Franck J. a été reconnu coupable de l'intégralité des faits, condamné à six mois de prison avec sursis probatoire, assorti d'une interdiction de détenir ou porter une arme et d'entrer en contact avec la victime ou de se rendre à son domicile. Enfin, il devra verser des dommages et intérêts à la victime, dont le montant sera déterminé prochainement.