Sarah Knafo : qui est vraiment la "conseillère" de Zemmour ?

Sans le vouloir, elle est passée de l'ombre à la lumière au détour d'une Une de magazine. Sarah Knafo, décrite comme la "conseillère" d'Eric Zemmour, est apparue sur la couverture du dernier numéro de Paris Match, en pleine baignade avec le polémiste, torse-nu. Si le potentiel candidat à l'élection présidentielle a révélé son intention de porter plainte, le nom de Sarah Knafo est déjà sur (presque) toutes les lèvres. Mais qui est cette femme de l'ombre qui met Eric Zemmour en lumière ? 

Sarah Knafo, une énarque 

Née le 24 avril 1993, Sarah Knafo grandit à Pavillons-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, et étudie au lycée privé sous contrat de l'Alliance. Déjà engagée politiquement à l'époque, elle y décroche son baccalauréat en 2011. Puis, elle prépare le concours d'entrée à l'Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay, dans le département D2 économie-gestion, mais essuie un échec et finit donc par intégrer l'Institut d'Etudes Politiques de Paris en 2013. En 2017, elle intègre l'ENA et fait partie de la promotion Molière. 

Sarah Knafo a soutenu Henri Guaino

Sarah Knafo trempe un orteil dans le grand bain de la politique en devenant collaboratrice parlementaire stagiaire d'Henri Guaino, en 2015. Puis, elle endosse le rôle de responsable des Jeunes avec Henri Guaino à l'occasion des primaires de la droite, pour l'élection présidentielle de 2017. Mais l'ancien député français n'est finalement pas candidat.

Sarah Knafo a reçu la médaille d'honneur pour acte de courage et dévouement

Elle effectue ensuite un stage à l'ambassade de France en Libye, puis à la direction générale des étrangers de France. D'après L'Express, elle rédige ensuite un "guide pratique" pour l'administration centrale, afin de faciliter les procédures d'expulsion d'immigrés clandestins.
Alors que la crise sanitaire du coronavirus bat son plein, elle effectue à la préfecture de Seine-Saint-Denis un service volontaire en tant que "haut fonctionnaire en renfort Covid-19", et se voit même décorée de la médaille d'honneur pour acte de courage et de dévouement.

La conseillère de Zemmour donne des conseils de lecture (ou presque)

Dans un tout autre domaine, en 2021, Sarah Knafo crée l'association Alexandre & Aristote avec le romancier Alexandre Galien. L'objectif? Donner des conseils de lecture personnalisés grâce à un algorithme d'intelligence artificielle. 
A priori, Éric Zemmour qui a déjà vendu près de 100 000 exemplaires de son ouvrage auto-édité: La France n'a pas dit son dernier mot n'a pas besoin de ce coup de pouce...

Sarah Knafo : comment elle a connu Eric Zemmour

Selon L'Express, au fil des années, l'énarque collabore de plus en plus avec Eric Zemmour, rencontré par le biais de sa famille, dont il est un ami, et qui l'aurait même aidée à préparer le concours de l'ENA. "En tant que Française israélite, je me reconnais dans le parcours d'assimilation [d'Eric Zemmour] et dans son détachement par rapport à l'identité juive. Je suis de confession juive, mais je me sens de culture chrétienne. Chez moi, Charles Péguy est aussi important que la Torah", avait-elle confié en 2016, au journaliste Alexandre Devecchio dans l'ouvrage Les Nouveaux Enfants du siècle.
En 2019, Sarah Knafo devient avec Jacques de Guillebon l'une des organisatrices de la "Convention de la droite", dont Éric le polémiste est l'une des figures de proue. Selon Paris Match, Sarah Knafo est désormais la "conseillère" du potentiel candidat à l'élection présidentielle (déjà crédité de 11% d'intentions de vote au premier tour par un sondage Harris Interactive réalisé pour Challenges).

Sarah Knafo a été magistrate à la Cour des Comptes

En 2020, Sarah Knafo devient magistrate à la Cour des comptes. Mais récemment, la jeune femme de 28 ans a démissionné de son poste, en raison de son engagement politique... et peut-être pour préparer la future campagne présidentielle d'Eric Zemmour? L'énarque, qui fuit les médias comme la peste, reste discrète quant à ses réelles motivations. Mais un ancien cadre du RN avait récemment expliqué à L'Express que celle-ci travaillait "à l'émergence d'une personnalité de premier plan, qui pourrait prendre des responsabilités nationales".