Jean-Vincent Placé : son "harcèlement sexuel" sur gendarme

L'ancien secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé, 53 ans, a été condamné à 5000 euros d'amende pour des faits de "harcèlement sexuel" sur une gendarme...

Jean-Vincent Placé : son "harcèlement sexuel" sur gendarme
© Blondet Eliot/ABACA

Jean-Vincent Placé a été condamné à 5000 euros d'amende pour des faits de harcèlement sexuel, le 1er mars, a annoncé Le Monde. Les faits remonteraient au 25 octobre 2016. A l'époque, celui qui était alors secrétaire d'Etat à la réforme de l'Etat se dirigeait vers son appartement de fonction, dans le VIIe arrondissement de Paris. Une gendarme était chargée de garder le bâtiment et se trouvait devant la porte d'entrée. Jean-Vincent Placé a alors tenté de l'embrasser, tandis que la gendarme le repoussait.

"Venez avec moi et vous verrez, ça va être sympa", lui avait proposé l'élu écolo. 

Une "négation de l'uniforme et de la fonction"

Choquée par cet incident, la gendarme l'avait notifié auprès de ses supérieurs.

Jean-Vincent Placé avait alors présenté ses excuses de manière informelle. Et l'affaire était close. Du moins, en apparences.

"Souvent, dans ce genre de faits, les victimes ressassent (...) Cette histoire a eu un impact fort, elle a été mal vécue par ma cliente. En tant que femme, et parce que c'est la négation de l'uniforme et de la fonction ", a expliqué l'avocat de la victime, Me Yves Claisse.

Deux ans plus tard, l'ancien sénateur de l'Essonne a été mis en cause dans une affaire de "violences et outrages". 

En septembre 2018, lors d'une soirée arrosée dans un bar de Paris, Jean-Vincent Placé, très alcoolisé, avait importuné et poussé une femme, puis insulté des policiers.

Il s'était vu infliger trois mois de prison avec sursis et 1 000 euros d'amende pour "violences et outrages"

La plainte après le choc

Entendue en tant que témoin dans cette affaire, la jeune militaire a eu un véritable déclic. Elle a décidé de porter plainte à son tour contre Jean-Vincent Placé, en 2020.

"M. Placé a reconnu les faits -avoir 'approché son visage de celui de la victime et lui avoir proposé de venir boire un verre chez lui- et accepté la proposition de peine faite par le procureur de la République, qui lui semblait juste et raisonnable", a précisé l'avocat du conseiller régional d'Île-de-France.

Jean-Vincent Placé a "payé spontanément l'amende" selon son conseil et versé 2000 euros de dommages et intérêts à la représentante des forces de l'ordre, dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

Cette condamnation ne figurera pas sur le casier judiciaire de l'ancien président le groupe écologiste au Sénat... pas plus que l'ancienne peine de 2018.