Castex "stressé" sur Twitch parle "vacances d'été" et "lit IKEA"

Après François Hollande, ce fut au tour de Jean Castex, d'être invité sur la plateforme de streaming Twitch et interviewé par Samuel Etienne. Le chef du gouvernement, habitué aux conférences de presse et aux discours formels, s'est prêté à un tout autre type d'exercice.
"Je ne connaissais pas Twitch, j'ai un côté un peu vintage. Je suis un peu stressé, car mes filles (Léa, 10 ans, Eugénie, 15 ans, Pauline, 19 ans, Lise, 21 ans, ndlr), elles connaissent, et elles suivent, et autant je ne suis pas sûr qu'elles suivent mes conférences de presse, autant cette fois, elles sont là", a-t-il d'abord lâché.

Au cours de cet entretien, Premier ministre a largement évoqué la crise sanitaire, comme l'on pouvait s'y attendre.

Vacances d'été : à quoi doit-on s'attendre ?

Les vacances d'été? Jean Castex "espère bien" que les Français pourront en profiter! 

Il a détaillé: "Ce ne sera pas des vacances normales. La différence, c'est qu'on aura vacciné, et on retrouvera une partie de notre liberté. Certains réflexes de prudence, de comportement, de règles sanitaires, resteront".

Jean Castex a d'ailleurs tenu à être clair, et a admis que la France "n'était pas encore sortie de l'auberge", en ce qui concerne la pandémie.

L'Île-de-France, face à un reconfinement ?

Quant à d'éventuelles nouvelles mesures restrictives, Jean Castex a botté en touche. Interrogé sur un possible reconfinement en Île-de-France, le Premier ministre a simplement déclaré: "S'il est nécessaire, comme on l'a fait ailleurs, nous y procéderons".

Il a également expliqué pourquoi l'Île-de-France n'avait pas encore été reconfinée, malgré les chiffres inquiétants: "Je prends les mesures qui s'imposent compte tenu des situations locales et territoriales. Il y a en Ile-de-France des départements qui ont dépassé le seuil, comme en Seine-Saint-Denis, mais en Ile-de-France, on ne peut pas prendre un département isolément. On est obligés de prendre l'Ile-de-France globalement".

Jean Castex s'est déridé le temps d'un éclair, pour faire une (petite) boutade. Interrogé sur l'augmentation du nombre de lits de réanimation, le chef du gouvernement a lâché: "On ne va pas aller acheter un lit chez IKEA". Logique.

Ce qu'il pense du cas Darmanin

Sur une note plus grave, Jean Castex a évoqué les récentes accusations de viols qui visent Gérald Darmanin. 

Alors que Samuel Etienne lui a demandé s'il était légitime que celui-ci reste ministre de l'Intérieur, le chef du gouvernement a déclaré: "On peut tous, vous ou moi, être accusés, comme Monsieur Darmanin (...) qui a droit au respect de son innocence. Il n'y a aucune raison qu'il quitte le gouvernement compte tenu des règles".

Jean Castex: erreur de com' ?

Mais le Premier ministre n'a manifestement pas convaincu le plus grand nombre. Moult internautes étaient connectés à la plateforme (avec un pic de 85 000 spectateurs, le live internet était le troisième le plus regardé dans le monde), mais une grande partie d'entre eux ont été déçus par l'intervention de Jean Castex.

Sur les réseaux sociaux, des voix se sont élevées pour critiquer un discours politisé et langue de bois. "Discours barbant récité, exercice raté", "Soporifique et transparent comme s'il était dans ses conférences de presse, Jean Castex rame dans un océan de langue de bois", ou encore "Jean Castex, agacé voire professoral, a du mal à trouver le ton sur une plateforme où un dialogue spontané et la complicité avec l'audience sont essentiels", lit-on notamment en commentaires, sur Twitter.

Et c'est reparti pour un tour ?

Le Premier ministre a tenu à s'adresser sur Twitch face à Samuel Etienne, afin de toucher un grand nombre d'auditeurs, en particulier les jeunes.

"Ce que je voulais, c'est parler avec des personnes qui n'écoutent pas les conférences de presse, ne regardent pas les JT, etc. Je voulais leur dire en toute franchise les choses telles qu'elles sont, rendre compte des décisions que nous prenons (...) C'est un exercice de pédagogie. Le premier objectif, c'est de se faire comprendre, pas forcément de plaire, de dire aux gens ce qu'ils ont envie d'entendre", a-t-il expliqué après l'interview.

Si cet exercice n'a manifestement pas convaincu, Jean Castex ne s'arrête pas là... et remet ça à la télé.

Le Premier ministre doit s'exprimer de nouveau mardi 16 mars dès 20h50, interviewé par Apolline de Malherbe et Maxime Switek, sur BFM TV, au cours d'une émission qui revient sur l'année qui s'est écoulée face à la pandémie.