Georges Tron : prison ferme pour viols et agressions sexuelles
L'homme politique Georges Tron a finalement été condamné à cinq ans de prison, dont trois ans ferme, pour "viols et agressions sexuelles en réunion". Il a passé sa première nuit en détention... La fin d'un sinistre feuilleton judiciaire de dix ans ?
Le maire de Draveil Georges Tron a été condamné à cinq ans d'emprisonnement, dont trois ans de prison ferme, assortie d'une peine d'inéligibilité de six ans. L'ex-secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique a été incarcéré à la Prison de la Santé de Paris. Le verdict a été annoncé par la Cour d'Assises de Paris, après plus de 11 heures de délibération.
Georges Tron, 63 ans, était jugé pour viols et agressions sexuelles sur deux anciennes employées municipales à la mairie de Draveil, dans l'Essonne. Des faits qui seraient survenus entre 2007 et 2010, allant même jusqu'à des scènes de triolisme avec son adjointe à la Culture, Brigitte Gruel, qui a, elle, été condamnée à deux ans de prison avec sursis.
Georges Tron et Brigitte Gruel : ce qui leur est reproché
Mais Georges Tron et son ancienne adjointe n'ont été condamnés que pour des faits de viols et agressions sexuelles sur l'une des deux collaboratrices. Il a été acquitté pour les faits qui lui étaient reprochés par la seconde plaignante.
Les deux accusés niaient fermement les allégations, assurant qu'il s'agissait d'un "complot" mis en place par les opposants de Georges Tron dans sa municipalité du 91.
Georges Tron a finalement été condamné mercredi soir à cinq ans de prison dont trois ans ferme. Il a été reconnu coupable de viol et d'agressions sexuelles sur une des deux plaignantes. La réaction de Maitre Vincent Olivier, l'avocat de cette victime #ApollineMatin pic.twitter.com/NaQCySA1Yf
— RMC (@RMCinfo) February 18, 2021
Georges Tron face aux accusations : fin d'un triste feuilleton ?
En 2011, Georges Tron avait dû démissionner à la hâte du gouvernement Fillon, alors que Nicolas Sarkozy était au pouvoir, lorsque les accusations de viol ont été révélées.
D'abord mis en examen pour "viols et agressions sexuelles en réunion et par personne ayant autorité", il avait bénéficié d'un non-lieu en 2013, qui a ensuite été invalidé par la Cour d'Appel de Paris.
Malgré un pourvoi en cassation, Georges Tron a été renvoyé devant la Cour d'Assises, aux côtés de Brigitte Gruel, cette fois-ci.
Défendu par Eric Dupond-Moretti, l'indéboulonnable maire de Draveil avait été acquitté en 2018, malgré de nouveaux témoignages de quatre autres collaboratrices qui ont affirmé avoir eu des relations sexuelles avec lui.
Georges Tron, condamné en appel : Entre 2018 et 2021 la sensibilité de lopinion à ces affaires-là a totalement été bouleversée () Et certainement que dans la tête des gens qui devaient se prononcer sur laffaire Tron cela a bougé, déclare Jérôme Béglé, dans #HDPros pic.twitter.com/79nWeWLU7j
— CNEWS (@CNEWS) February 18, 2021
La Cour d'Assises avait estimé que les plaignantes n'étaient pas en "situation de contrainte" lors des "ébats sexuels", reconnaissant que Brigitte Druel et Georges Tron avaient bien "participé à des ébats sexuels en présence de tiers dans un climat général hypersexualisé".
Finalement, le parquet de Paris avait fait appel de cette décision.
Dix ans après le début de ce sinistre feuilleton, Georges Tron a finalement été condamné.