Maltraitance animale : fini les cirques, les abandons et la chasse à courre ?

De plus en plus d'adoptions d'animaux... mais aussi d'abandons. Pour lutter contre la maltraitance animale, l'Assemblée nationale prend les devants et démarre l'examen d'un projet de loi qui pourrait changer la donne.

Maltraitance animale : fini les cirques, les abandons et la chasse à courre ?
© Image d'illustration Woottigon Angworakul/123RF

Neuf millions de chiens et six millions de chats vivent actuellement au sein de foyers français. Alors que les adoptions d'animaux de compagnie explosent depuis le premier confinement et que les risques d'abandon sont de plus en plus élevés, les députés de l'Assemblée Nationale examinent, à partir de ce 26 janvier et jusqu'au 29, une proposition de loi sur la maltraitance animale. Le texte de 500 amendements, porté par Loïc Dombreval et Laëtitia Romeiro Dias (LREM) avec Dimitri Hougon (groupe Agir), évoque plusieurs sujets épineux à propos des cirques, corridas, delphinariums et animaux sauvages.

Animaux abandonnés et maltraités : des sanctions ?

Pour lutter contre les nombreux abandons en France (plus de 100 000 chaque année), la loi devrait démocratiser le "certificat de sensibilisation" (ou certificat de connaissance) comme préconisé précédemment par le gouvernement, afin de sensibiliser les futurs propriétaires sur les coûts des soins, de vétérinaire ou de nourriture dont ont besoin les animaux. 

La loi prévoit également de pénaliser durement la maltraitance animale, avec trois ans de prison et 45 000 euros en cas de mort de l'animal. 

Les chats, les chiens, les équidés (chevaux et ânes) ainsi que les rongeurs, les oiseaux, les serpents, les lézards ou les tortues sont concernés.

Si le propriétaire est condamné par la justice, il pourra lui être interdit de posséder un animal.

Montreurs d'ours et delphinariums bientôt interdits ? 

Le texte évoque aussi l'interdiction progressive de détention d'animaux sauvages dans les cirques itinérants et les delphinariums. Trois sont concernés en France : Marineland, Planète Sauvage et le Parc Astérix, qui a d'ores et déjà annoncé la fermeture prochaine de son delphinarium, le 25 janvier.

La présence d'animaux sauvages sur les plateaux de télévision, en discothèques ou lors de fêtes privées, devrait elle aussi être interdite, tout comme les montreurs d'ours et de loups.

Les élevages de visons, quant à eux, devraient fermer leurs portes d'ici cinq ans.

Corrida et chasse à courre, "oubliées"

En revanche, rien sur la corrida, une pratique qui continue de faire débat chez les Français, ni sur la chasse à courre ou l'interdiction de vente sur Internet et les conditions d'abattage... qui ont été jugés" irrecevables" et sans lien avec le texte en question.