Macron et couacs au 14 juillet : Masques, Panique, Gilets Jaunes et Ballons [PHOTOS]

Emmanuel et Brigitte Macron ont eu affaire à quelques couacs lors de la cérémonie en comité réduit du défilé du 14 juillet, Place de la Concorde, puis lors d'une promenade en amoureux à Paris. Retour, en images sur cette journée particulière.

[Mis à jour mercredi 15 juillet à 11h21] Alors qu'il se promenait tranquillement avec son épouse dans le jardin des Tuileries le soir du 14 juillet, Emmanuel Macron a été pris à partie par des Gilets Jaunes afin qu'il "vire la Brav" (brigades de répression de l'action violente). Sur la page Facebook Gilets Jaunes Infos, une vidéo a circulé dans laquelle l'on aperçoit le président de la République et son épouse, entourés de quidams qui scandent le chant de ralliement des Gilets Jaunes, "On est là", et lancent des "Tu vas virer" ou des "Macron démission". L'homme qui filme, repoussé par un garde du corps, s'est exclamé : "C'est incroyable, on tombe sur la bête noire". Il a assuré que son intention n'était pas de blesser le président de la Réplique. "T'inquiète je vais pas lui faire du mal. J'ai même pas envie. Je lui ferai mal avec mon bulletin en 2022", a-t-il lâché.
Visiblement agacé, le chef de l'État a déclaré au groupe de Gilets Jaunes: "On est un jour férié, je me balade avec mon épouse et vous m'interpellez. Soyez cool !" Après avoir discuté relativement calmement de la nécessité ou non de faire appel à la Brav pendant les manifestations, les quidams se sont éloignés d'Emmanuel Macron. L'un d'entre eux a déclaré: "J'arrive même pas à le maudire".

Un lancer de ballons imprévu

Pendant le traditionnel défilé du 14 juillet, auquel ont assisté Emmanuel et Brigitte Macron, les téléspectateurs ont pu remarquer un imprévu plutôt contrariant. Alors que l'hymne de la Marseillaise retentissait dans les artères parisiennes, un lancer de ballons anti-Macron a été effectué pour protester contre la politique du président de la République, notamment le manque d'implication pour le personnel soignant. 

"Derrière les hommages, Macron asphyxie l'hôpital", pouvait-on lire sur la banderole traînée par les ballons.

Emmanuel Macron, moqué pour ses mots

Lors de l'interview télévisuelle d'Emmanuel Macron, les internautes n'ont pas manqué de se gausser du chef de l'État. Souvent moqué pour ses expressions désuètes et loufoques (on se souvient du mythique "poudre de perlimpinpin"), le président de la République a provoqué l'hilarité de la Toile en employant l'expression "In petto", qui signifie littéralement "dans son cœur". "La haine n'est pas acceptable en démocratie. La haine dans les discours et les violences dans les manifestations ne peuvent être acceptées (...) Les critiques même si, in petto, je peux considérer qu'elles sont injustes, font partie du jeu démocratique", a-t-il déclaré.

Mais le chef de l'État ne s'est pas arrêté là. C'est ensuite l'expression "tourner casaque", qui signifie "tourner le dos", qui a interpellé le public : "J'ai fait ce que j'avais dit que je ferai. Souvent, au premier à-coup, on tourne casaque, on décide de faire un tournant, un virage ou autre, je ne l'ai pas fait".

Une cérémonie du 14 juillet pas comme les autres

C'est inédit: pour la première fois le traditionnel défilé du 14 juillet à Paris s'est déroulé sans public ou presque, à cause de la crise sanitaire. Après un premier discours à l'Hôtel de Brienne devant les forces armées le 13 juillet, Emmanuel Macron a présidé la fête nationale en comité réduit. Avec pour thème"une Nation engagée, unie et solidaire", la cérémonie a mis à l'honneur plusieurs unités de militaires officiant pour l'opération Résilience, lancée le 25 mars par le Président à Mulhouse. 2 500 invités étaient présents dans les gradins, dont 1 400 représentant des travailleurs français de première ligne lors du confinement, tels que le personnel soignant, les caissières, éboueurs, policiers...

Interdit au public mais retransmis à la télévision, l’événement a débuté par un hommage au Général De Gaulle.
La Patrouille de France (mais aussi 52 avions et 38 hélicoptères) a ensuite paradé dans le ciel laissant les couleurs tricolores derrière elle. Quatre pays européens ont également été mis en avant: l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche et le Luxembourg ont été remercié pour leur soutien et la prise en charge des malades français du Covid-19 sur leur territoire. "Seulement" 2 000 militaires attendaient Emmanuel Macron et l'ensemble des membres du gouvernement, assis à un mètre de distance les uns des autres, place de la Concorde pour les défilés à pied et un final au son de la Marseillaise.

Panique pour la ministre de l'Industrie et lancé de bâton

Si aucun incident ne s'est produit durant les festivités, ce 14 juillet n'a pas échappé à son lot de petits ratés. A commencer par la détresse d'Agnès Pannier-Runacher, ministre de l'Industrie, arrivée sans son masque. Se rendant compte trop tard de son oubli, la femme politique a légèrement paniqué, se cachant la bouche avec ses mains et faisant des signes vers la voiture venue la déposer peu avant les hostilités. Finalement, la ministre a rapidement pu résoudre ce faux-pas grâce à une collègue dévouée venue lui apporter un second petit carré bleu.

Un peu plus tard lors du passage de la Musique de la Légion étrangère, une bévue a provoqué l'hilarité du Chef de l'Etat et de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique. Lançant sa baguette en l'air, le chef de formation a dû courir sur le côté afin de la rattraper....

Brigitte Macron : stylée mais sans masque...

La première dame était elle aussi présente aux côtés de son mari pour cette édition particulière. Vêtue d'une veste et d'une robe rose dragée signées Louis Vuitton et de grandes lunettes de soleil en raison de sa récente opération de chirurgie, Brigitte Macron a fait sensation. Une couleur pastel estivale pour la Fête Nationale, et la veille une robe bleu roi et des bijoux... qui ne s'accordaient visiblement pas aux masques chirurgicaux, pourtant portés par les armées et Emmanuel Macron, ce jour, et la veille, à l'Hôtel de Brienne.