Bancs supprimés à Béziers, crachats verbalisés chez les Ch'tis... : (dé)mesures locales

Afin de faire respecter au mieux le confinement, certaines communes ont choisi de prendre des mesures particulières ou adaptées aux territoires concernés. Tour (surprenant) des villes de France.

Bancs supprimés à Béziers, crachats verbalisés chez les Ch'tis... : (dé)mesures locales
© CHRISTOPHE SAIDI/SIPA

De nombreuses communes et villes de France ont décidé de mettre en place des mesures locales, à l'échelle de la ville ou du département, afin de lutter contre le relâchement du confinement

Depuis, plus de deux semaines maintenant, à Biarritz, "la station assise d'une durée de plus de deux minutes sur un banc ou sur un espace assimilable", était interdite. Mardi matin, la mesure a été abandonnée. "À Biarritz, nous avons quantité de bancs face au littoral, comme nous avions constaté que des personnes s'y installaient pour lire un bouquin ou regarder l'océan, nous avons pris cet arrêté municipal en complément aux mesures nationales", a indiqué le maire Michel Veunac (MoDem).

Le maire de Béziers Robert Ménard a décidé de retirer les bancs publics de sa ville parce qu'on "n'a aucune raison de flâner" en cette période s'est-il justifié sur France Bleu Hérault. "Aujourd'hui quand on va faire des courses, on n'a aucune raison de flâner dans la ville et de s'installer sur un banc, donc oui j'ai décidé d'enlever les bancs pour bien expliquer aux gens qu'il faut certes aller faire les courses, certes faire ce que vous avez à faire, mais en même temps il faut le faire vite et immédiatement re-rentrer chez vous", a déclare le maire.

Interdiction de cracher 

Dans la commune de Marcq-en Baroeul, dans la banlieue nord de Lille, la mairie a décidé d'appliquer une amende de 68 euros aux citoyens qui éternueraient sans se couvrir le visage ou cracheraient sur la voie publique

Balades et jogging restreints 

Après les images des nombreux promeneurs profitant du soleil dans les rues de la capitale, la maire de Paris Anne Hidalgo et le préfet de police Didier Lallement ont décidé de muscler leur jeu. Dès mercredi 8 avril, toute activité sportive individuelle entre 10h et 19h est interdite à Paris. 

Même principe qu'à Paris : les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne se sont accordés sur leur voisine parisienne et ont indiqué que toute activité sportive effectuée entre 10h et 19h est désormais interdite.

Masques (presque) obligatoires

À Nice, Christian Estrosi a déclaré que tous les Niçois seraient bientôt munis d'"un masque réutilisable pendant un mois". "Dès lors je pourrai prendre un arrêté qui impose à tous ceux qui seront dehors sur le domaine public de porter un masque dans les rues de la cinquième ville de France", a annoncé le maire Niçois sur TF1. 

La ville de Cannes a également lancé une "manufacture locale de masques en tissus" avec une dizaine de couturiers, permettant à chaque habitant de se procurer un masque réutilisable

Dans la ville de Sceaux dans les Hauts-de-Seine, le maire Philippe Laurent a mis en place un arrêté obligeant les habitants de plus de dix ans à se couvrir le nez et le visage lorsqu'ils sortent, sous peine d'une amende de 38 euros.

A Paris, aucune obligation n'est pour l'instant en vigueur. La maire Anne Hidalgo a toutefois déclaré que chacun doit "avoir une protection, et n'importe quel type de foulard ou de masque est mieux que rien". Mais le port du masque devrait devenir obligatoire d'ici peu : "Je pense qu'il faut aller dans ce sens-là", a précisé la maire parisienne sur France Info