Jour du dépassement : 5 pistes pour agir pour la planète sans prise de tête

Alors que le 29 juillet marque symboliquement le jour du dépassement, date à partir de laquelle nous avons consommé l'ensemble des ressources que la Terre génère en un an, zoom sur 5 bonnes pratiques faciles à adopter pour mieux consommer.

Jour du dépassement : 5 pistes pour agir pour la planète sans prise de tête
© rawpixel

Depuis ce matin, l'information circule en boucle. Nous sommes le 29 juillet et nous avons déjà épuisé toutes les ressources renouvelables que la planète nous offre en un an. Un triste bilan auquel chacun participe, plus ou moins. L'idée étant évidemment de limiter notre impact environnemental au quotidien. Plus facile à dire qu'à faire ? Pas si sûr. La preuve avec ces 5 idées pour devenir enfin responsable.

Voyager autrement avec la mobilité douce et "décarbonnée"

Vous avez envie de vacances en Thaïlande et ne disposez que 15 jours de vacances ? Votre réflexe est de consulter le prix des vols, de plus en plus accessibles grâce à la multiplication des offres. Entre 12h d'avion et 12 nuits pour arriver à destination, votre choix est fait. Tant pis pour les 2 tonnes d'émissions de CO2 que représentent un aller simple pour Bangkok. Ce type de raisonnement appartient au passé. Enfin, devrait appartenir au passé tant les réticences sont encore évidentes. Selon l'ONU, le tourisme contribue pour 5% des émissions de gaz à effet de serre (source 2016). L'idée n'étant pas de se priver de repos au bout du monde, effectuer un seul long courrier dans l'année et privilégier les longs séjours sera moins impactant. Et, tout au long de l'année, il suffit de se mettre à la mobilité douce (marche, vélo) et décarbonnée (transport en commun).

Adopter le zéro déchet

Un peu de motivation et hop, à la maison ou au bureau, cette pratique se transforme rapidement en habitude. Il suffit de commencer par des choses accessibles à tous. Selon l'association Zero Waste France, trier ses déchets alimentaires et les composter (à utiliser ensuite en engrais pour les plantes) permet de réduire d'un tiers les déchets produits par les ménages. Acheter en vrac s'impose de plus en plus auprès des consommateurs. Glisser un sac en toile ou des contenants dans son cabas permet d'éviter tout (sur)emballage inutile. Un réflexe très facile à adopter.

Acheter moins de neuf

La mode est l'une des industries les plus polluantes au monde avec 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre émises chaque année, soit plus que les vols et transports maritimes réunis. A l'issue de la COP24, qui s'est tenue du 3 au 14 décembre 2018, 43 groupes ont signé la première Charte de l'industrie de la mode pour le climat. Objectif : réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 30% d'ici à 2030. A titre personnel, sans tomber dans la no conso, il est possible de se faire plaisir en conscience. Les marques éthiques se développent, tout comme l'utilisation de matières plus respectueuses de l'environnement, les boutiques de seconde main ne ressemblent plus à des friperies poussiéreuses et de nouveaux labels environnementaux se créent régulièrement. Parallèlement, ne pas hésiter à donner une seconde vie aux produits électriques et électroniques ménagers usagés en les déposant dans des points de collecte. Ce geste permet de préserver les ressources naturelles.

Mieux manger

De la production à la consommation, en passant par le transport, l'alimentation contribue à la pollution de l'air, de l'eau, à une forte consommation d'énergie et à un gaspillage écœurant. Le document publié par l'Ademe, "Gaspiller moins, manger mieux" (avril 2019) rappelle que l'alimentation représente entre 20 et 50% de l'empreinte environnementale des Français. Il devient nécessaire de bouleverser ses habitudes : privilégier les produits locaux et de saison pour éviter le transport des denrées et soutenir l'économie, augmenter la part de végétaux dans les repas, leurs impacts environnementaux étant moins importants que la viande (de terre et de mer), le lait, les œufs, rester vigilant sur le gaspillage alimentaire. Des fruits et/ou légumes un peu abîmés ne sont pas à jeter. Préparer ses menus et refuser d'acheter des plats cuisinés peut être un bon début !

Optimiser son habitat

La consommation d'énergie mondiale augmente chaque année (+2,3% en 2018, source Agence internationale de l'énergie) comme celle des émissions de CO2. Pour contribuer à leur réduction, les alternatives existent. Le chauffage et la climatisation sont en première ligne, en raison de leur consommation d'électricité issue des énergies fossiles comme le charbon ou le gaz. En cas de forte chaleur, mieux vaut privilégier la ventilation naturelle ou électrique et au quotidien, utiliser les appareils ménagers correctement (lavage à basse température, veille automatique pour l'ordinateur, utilisation de multiprises à interrupteur, éclairage léger), limiter la consommation d'eau et utiliser des produits d'entretien verts ou à base d'ingrédients naturels.