Nadine Morano dézingue Sibeth Ndiaye, Alexandre Benalla à la rescousse

"Kebab, cirque, fange, excréments... à vomir" : Quand Nadine Morano traîne dans la boue Sibeth Ndiaye, Benalla et Castaner relèvent l'immondice et Brune Poison dénoncent les mots orduriers. Rebut du Web pour patauger dans la gadoue politicienne et les réseaux sociaux.

Nadine Morano dézingue Sibeth Ndiaye, Alexandre Benalla à la rescousse
©  PATRICK GELY/SIPA/KONRAD K./SIPA

"Nous avons conscience que nos concitoyens ne mangent pas du homard tous les jours, bien souvent c'est plutôt des kebabs", a déclaré Sibeth Ndiaye face aux caméras de CNews, après la polémique des agapes à base de homard de François de Rugy. Si les propos de la porte-parole du gouvernement ont fait réagir, c'est Nadine Morano qui remporte la palme du commentaire le plus déplacé, sur Twitter. "Outrée mais habituée à entendre ses inepties débitées souvent en tenue de cirque... Sénégalaise très bien née ayant obtenu la nationalité Française il y a 3 ans... visiblement avec de grandes lacunes sur la culture française. indigne de cette fonction gouvernementale en France", a écrit l'Eurodéputée Les Républicains (LR).
Face à ce jugement à l'emporte-pièce, Sibeth Ndiaye a contre-attaqué avec élégance, sur le plateau de BFM TV : "Il ne faut pas se rouler dans la fange avec ceux qui s'y complaisent (...) De toute évidence, ses propos sont racistes. Le racisme, ce n'est pas seulement de dire 'tu es noir et tu es bête'. C'est aussi d'avoir des insinuations, des propos sous-jacents qui donnent des stéréotypes."

Castaner et Poiron dégainent, Morano fonce et s'enfonce 

Offusqué par les déclarations de Nadine Morano, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a dit son indignation, en citant Jacques Chirac sur le réseau social : "'Ne composez jamais avec l'extrémisme, le racisme, l'antisémitisme, ou le rejet de l'autre' - Jacques Chirac. Un jour, Nadine Morano a peut-être été républicaine. Tel n'est définitivement plus le cas." Une parade qui n'a pas pour autant dégonflé l'ego de l'ancienne ministre de l'Apprentissage et de la formation professionnelle, qui a repris de plus belle : "Monsieur le Ministre merci de m'indiquer quel propos est raciste de mon tweet ? Vous avez une heure !"

Brune Poirson, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition Écologique et Solidaire, ne s'est également pas privée de remettre Nadine Morano à sa place. "René Char disait qu'il existe une sorte d'homme toujours en avance sur ses excréments. Avec Nadine Morano, on découvre que ça marche aussi pour les femmes", lit-on sur son compte Twitter. Pas de quoi perturber la principale intéressée pour autant, puisque celle-ci s'est empressée de répliquer : "Madame la Ministre soyez rassurée René Char pensait sans doute à Homme avec un grand H vous étiez donc concernée la preuve par votre écrit.. votre nouveau monde est à vomir."

Nadine Morano et Alexandre Benalla : "psy", "orthographe" et chamaillades"

Un autre protagoniste a fait une apparition surprise (et remarquée) dans le débat : Alexandre Benalla, ancien agent de sécurité d'Emmanuel Macron, a posté un cliché de Nadine Morano vêtue d'un accoutrement un brin ridicule, avant de commenter : "Si 'ineptie' était une femme elle s'appellerait Nadine Morano, vraie clown du cirque politico-médiatique. Clown triste et aigrie, pas besoin de nez rouge pour nous faire rire ! Vos tenues le font déjà... La méritocratie vous gêne à ce point Madame Morano ?"

La député européenne, qui n'est décidément pas résolue à se taire, a répondu : "Le gouvernement est sauvé, Alexandre Benalla assure la protection de la porte parole." L'ex-proche des Macron ne s'est pourtant pas laissé abattre et a publié plusieurs pages de la "procédure sur demande d'un tiers ou en cas de péril imminent" suggérant ainsi que Nadine Morano était bonne pour… l'internement psychiatrique !

"Chère Nadine Morano, je ne pense pas que le gouvernement soit en danger, par contre concernant votre 'péril', je vous invite à lire le document en pièce-jointe. Pour votre bien et celui de tous", a-t-il poursuivi.

Pas de quoi faire retomber le soufflé, au contraire. L'eurodéputée a lâché : "J'ai de la chance vous voulez juste m'être une députée en hôpital psychiatrique sans même me frapper vous progressez... ça vaut peut-être une communication spéciale de la porte-parole du gouvernement d'Emmanuel Macron". Alexandre Benalla, à qui la faute d'orthographe ("m'être" au lieu de "mettre", qui a depuis été corrigée) n'a pas échappé, s'est empressé de rétorquer : "Nadine Morano, mon seul sujet tout de suite, c'est de vous faire progresser en orthographe." Une véritable passe d'armes qui aura eu le mérite de distraire une poignée d'internautes pendant quelques heures… avant que l'ex-garde du corps du chef de l'Etat n'y coupe court : "Fidèle à mes convictions profondes, j'ai réagi aux propos de la Députée @nadine__morano . Les échanges deviennent stériles et puérils, je prends la décision de mettre fin à ces chamaillades et de ne plus répondre à ses provocations." Ouf...