Trois parents pour un bébé, le nouveau modèle anglais ?

Mardi 24 février 2015, un projet de loi autorisant la conception des bébés à partir de l’ADN de trois parents a été adopté par la Chambre des Lords britannique. Les bébés à trois parents, késako ?

Mardi 24 février 2015 : une date à retenir, puisque la Grande-Bretagne est devenue ce jour le premier pays au monde à autoriser la conception d’enfants à «trois parents».
Après la Chambre des communes, la Chambre des Lords britannique vient d’approuver la législation autorisant le «transfert mitochondrial».
La conception à trois parents, c’est quoi ?  Ce «transfert mitochondrial» consiste en une manipulation in vitro permettant de faire naître des bébés dont l’ADN provient de deux femmes et d’un homme. Cette technique permet d’intervenir dans le processus de fécondation dans le but d'ôter l’ADN mitochondrial défectueux susceptible de causer des maladies grave telles que la dystrophie musculaire ou la cécité. Des maladies qui touchent environ un nouveau-né sur 6000.
Les gènes du futur bébé proviendront ainsi de sa mère, de son père et d’une donneuse, d’où l’appellation de fécondation in vitro à «trois parents».
En plus de soulever de nombreuses critiques, cette technique, qui s’apprête à porter un nouveau coup à la famille traditionnelle pose «des problèmes juridiques et médicaux», déclare le professeur Jean-Paul Bonnefont, interrogé par 20 minutes.
A ce jour, aucun enfant n’est né de cette technique, qui fait encore l’objet de recherches en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Selon les experts, le premier bébé à en être issu pourrait voir le jour dès 2016. Bientôt un papa et deux «mamans» ?