Du nouveau sur l'IVG

Un rapport sur l'Interruption Volontaire de Grossesse est rendu à la ministre des Droits des femmes. Le but est de moderniser cette loi qui a peu évolué depuis sa création

Du nouveau sur l'IVG

Le Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) a soumis un rapport à la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem. Quarante recommandations sont proposées pour améliorer l'accès des femmes à l'IVG (Interruption Volontaire de Grossesse).
Tout d'abord, un nombre important : 130 établissements de santé pratiquant l'avortement ont fermé ces dix dernières années, rappelle Europe1.fr. Le peu de gynécologues et les coûts des frais médicaux annexes sont autant de points qui compliquent le chemin des femmes vers l'avortement. Le Gouvernement souhaite donc rafraîchir cette loi, et l'améliorer.
Voici quelques propositions du rapport :

 supprimer la clause de conscience qui permet aux médecins de refuser une IVG au nom de leurs valeurs. Un point de la loi dont certains médecins abuseraient ;
 supprimer la période de réflexion, qui veut que la femme souhaitant avorter prenne deux rendez-vous en sept jours. Il s'avère que la majorité du temps, les patientes sont sûres de leur choix en arrivant et n'ont pas besoin de ce délai d'attente et de multiples rendez-vous avec les médecins ;
 changer les termes de la loi. Actuellement, le Code de la santé indique que l'IVG est destiné aux femmes "dans une situation de détresse". Il pourrait être modifié et destiné aux "femmes qui ne souhaitent pas poursuivre une grossesse", tout simplement ;
 introduire l'IVG dans les programmes d'études de médecine dès les premières années;
 ou encore, garantir aux femmes voulant pratiquer une IVG de pouvoir se rendre facilement dans un centre spécialisé. Certaines personnes doivent en effet parcourir 150 kilomètres pour aller dans un de ces centres.
Au-delà de considérations pratiques, le rapport inquiète certaines associations catholiques, comme l'indique le journal La Croix, qui voient dans ce texte une "banalisation" de l'avortement. "Dans ce document, on évacue complètement le fait que l'avortement consiste à arrêter la vie d'un enfant à naître", explique Pascale Morinière, vice-présidente des Associations Familiales Catholiques.