"T'es pas Catherine Deneuve" : Nicolas Bedos accusé de viol et agressions sexuelles… Les plaignantes témoignent

Trois plaintes pour viol et agressions sexuelles ont été déposées contre Nicolas Bedos. Deux des plaignantes racontent dans "Mediapart"...

"T'es pas Catherine Deneuve" : Nicolas Bedos accusé de viol et agressions sexuelles… Les plaignantes témoignent
© Shootpix/ABACA

En juin dernier, une jeune femme de 25 ans déposait plainte contre Nicolas Bedos pour agression sexuelle. Elle l'accusait d'avoir touché ses parties intimes à travers son pantalon dans une boîte de nuit à Paris. Un vigile de l'établissement aurait même surpris la scène et aurait raccompagné le quadragénaire vers la sortie. Placé en garde à vue et poursuivi pour "agression sexuelle en état d'ivresse manifeste", Nicolas Bedos comparaitra devant le tribunal correctionnel de Paris en février 2024. Il encourt cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. Pour le moment. En effet, selon nos confrères de Mediapart, une enquête préliminaire a été ouverte le 5 juillet dernier contre lui. 

Nicolas Bedos : un "comportement déplacé et agressif" ?

Toujours selon les informations de Mediapart, trois plaintes distinctes auraient donc été déposées contre le fils de Guy Bedos. Deux de ces trois plaignantes ont d'ailleurs accepté de raconter leurs versions des faits aux journalistes du site d'investigation. La première, une comédienne et scénariste aujourd'hui âgée de 50 ans, accuse l'acteur de 44 ans de l'avoir violée une nuit de 1999. "Tu te prends pour qui, t'es pas Catherine Deneuve", lui aurait-il lâché en la plaquant contre un mur. "Toutes ces années, j'ai espéré qu'une femme plus courageuse que moi porte plainte, il semble que cela soit arrivé", a-t-elle confié.

La deuxième dénonce quant à elle une agression sexuelle qui aurait eu lieu en août 2017 dans une maison de vacances. Lors d'une soirée d'été, celui à qui on doit le dernier volet de la saga OSS 117 aurait eu "un comportement déplacé et violent" et aurait été "agressif" envers elle avant d'"essayer de l'embrasser de force". La troisième plaignante n'a pour le moment pas souhaité s'exprimer. Selon les deux femmes, qui se connaissent bien par ailleurs, c'est la révélation de la première garde à vue du réalisateur de 44 ans qui les aurait poussées à parler. 

Nicolas Bedos : son avocate s’exprime 

Sollicités à plusieurs reprises par divers médias, ni Nicolas Bedos, ni son avocate, Me Julia Minkowski, n'ont souhaité s'exprimer. Pourtant, lors de la précédente affaire, l'avocate de l'homme de cinéma avait tenu à donner sa version des faits. "Il ne veut pas remettre en doute la parole de la plaignante qui décrit un geste déplacé de quelques secondes par-dessus son jean", avait-elle expliqué à l'époque. Avant de poursuivre : "Mais un tel geste, dont il n'a pas le souvenir, qui se serait produit sur la piste de danse d'une boîte de nuit, n'a pu être qu'accidentel sous l'effet de l'ébriété".

L'enquête préliminaire ouverte il y a quelques jours pour le réalisateur de La belle époque devrait déterminer s'il n'existe pas d'autres victimes, et si les faits dénoncés ne sont pas prescrits. Pour rappel, depuis 2017, la loi prévoit un délai de prescription de six ans pour une agression sexuelle et vingt ans pour un viol.