Défilé Chanel automne-hiver 2020-2021 : Virginie Viard plante le décor

Un vent de fraîcheur souffle sur le Grand Palais ! Débarrassé du traditionnel décor thématique, le défilé Chanel automne-hiver 2020-2021 fait place nette et dévoile une collection féminine et bohème, riche en accessoires désirables.

Il y a du renouveau sous la nef du Grand Palais ! Le défilé Chanel automne-hiver 2020-2021 plante le décor et cette fois, pas de thématique prégnante, place à la sobriété. "Je n'aime pas ce qui encadre" déclare dans le communiqué de presse la directrice artistique. Des gradins sinueux ourlés de noir, un sol miroir animé d'un nuage de fumée, voila le relief pour le moins minimaliste du show. Le mot d'ordre est à l'épure sur le catwalk du défilé Chanel, pourtant, Virginie Viard nous amène sur un terrain beaucoup moins sobre que les précédentes saisons.

Dès les premières silhouettes, des notes de pastel, amande et rose, éveillent la gourmandise. Les cols sont festonnés, les chemisiers à jabot, les manches ballon... tout un tas de complications nouvelles viennent étoffer les looks. On remarquera notamment les pressions, sur les côtés des pantalons ouverts en bas, comme les épaules et manches d'un pull qui offrent un caractère "plus vif". Les jupes courtes, elles, dévoilent des collants à plumetis double C qui feront les beaux jours des it-girls dès leur sortie. Bien que Virginie Viard a pensé sa collection comme "Un élan très simple", beaucoup de manières interpellent, comme une lavallière glissée dans un cropped top, une robe chasuble texturée à l'arrondit un peu poire. Des pas de côtés qui s'opposent aux lignes impeccables des robes noires au chic éthéré. 

Plus que jamais cette saison, les bijoux Chanel sont des éléments de premier plan. Sautoirs ornés de perles et verroterie, ceinture bijoux, manchettes en acrylique 70's, imposantes croix baroques (reprise en motif sur un pull) apportent une touche bohème sans précédent dans l'esthétique de la directrice artistique. Inédit également, la présence sur le podium de Jill Kortleve, premier top taille 40 à défiler pour la griffe au double C, marquée par l'adoration pour la minceur du Kaiser. De plus en plus émancipée des codes maison (dont elle ponctue tout de même le défilé) et de mieux en mieux dans ses bottes (à revers, clin d'œil à Karl), cette dernière s'essaye au renouveau. Et puisque les vêtements sont éloquents, tant pis pour le décor.