De 20 € hier à 5200 € aujourd'hui : ce jeu culte de notre enfance est devenu un accessoire mode qui se vend très cher
Personne ne l'a vu venir... mais la mode sait comment créer la surprise.
Les maisons de couture étendent souvent leur influence au-delà du seul vêtement. Certaines se lancent dans la musique comme Saint Laurent, d'autres dans les accessoires de sport comme Louis Vuitton, les dernières, enfin, explorent un terrain qu'on croit - à tort - réservé aux enfants : les jeux. Rappelez-vous, il n'y a pas si longtemps, Miu Miu avait allègrement réinventé le scoubidou, Jean Paul Gaultier s'était associé à la poupée Bratz. Aujourd'hui, c'est au tour d'une autre maison italienne de se prendre au jeu.
La griffe de luxe Bottega Veneta a ainsi livré sa propre version d'un jeu de société auquel on a tous joué étant enfant. Né en 1983 et édité sous la licence Hasbro, il a égayé le quotidien de nombreuses générations - de la nôtre en passant par celle de nos parents. Le principe est simple : dans une tour bâtie avec 54 morceaux de bois, les participants doivent, chacun leur tour, retirer une pièce pour ensuite la replacer au sommet de la "tour infernale". Le but ? Qu'elle ne s'effondre pas et qu'on soit le dernier à la garder intacte. Ce jeu s'appelle le Jenga.
Quand l'original vaut une vingtaine d'euros sur le marché, la version de luxe signée Bottega Veneta se vend 5 200 euros - soit 260 fois plus cher. Forcément, cela fait débat. Certaines personnes ne comprennent pas pourquoi le prix est si élevé pour un jeu qu'on avait tous chez soi. Mais regardons du côté des matériaux utilisés, du design de l'objet et des finitions pour comprendre le tarif pratiqué.
L'étui qui protège le jeu est fait à partir de cuir de veau. Il reprend d'ailleurs l'iconique cuir tressé Bottega Veneta - connu sous le nom d'"intrecciato" - savoir-faire propre à la maison qu'on retrouve sur tous ses sacs et pochettes. Les petites pièces sont en noyer italien et en bois coloré de rouge, de bleu, de vert. Le détail qui tue ? Les morceaux de bois sont délicatement gravés tantôt du nom de la marque, tantôt du jeu de société.
Comme dans tous les univers, la désirabilité de la griffe catalyse évidemment le prix de la pièce. Sous la griffe Bottega Veneta, le Jenga finit ainsi par dépasser le simple jeu de société pour se muer en "bel objet" de collection à destination des esthètes. Le débat est ouvert.