On croit faire de bonnes affaires en outlet, jusqu'à ce que les vendeurs révèlent ce détail que personne ne regarde
Les villages de marques ne sont parfois pas aussi avantageux qu'on le croit...
La chasse aux cadeaux a d'ores et déjà commencé. Un mois avant Noël, les consommateurs organisés sont déjà en quête de bons plans vêtements pour gâter leurs proches sans exploser leur budget. En cette fin d'année, les outlets et les villages de marques deviennent alors des lieux privilégiés pour dénicher les pépites qui feront plaisir aux êtres aimés. Mais derrière les bonnes affaires affichées, se cachent souvent de véritables stratagèmes de consommation déguisés.
Les fashionistas croient y acheter la même qualité qu'en magasin traditionnel à un prix moins élevé, mais ce n'est pas toujours le cas. En effet, si ces vêtements commercialisés en outlet ont la même apparence que ceux vendus en magasin, ils ne sont pas fabriqués de la même façon, et font partie de collections destinées spécifiquement aux villages de marques.
Mais comment ces griffes parviennent-elles à réduire les coûts ? C'est au niveau de la composition et des matières que tout se joue. Pour produire et ensuite vendre des vêtements à moindre coût, les marques de mode diminuent la part des matières chères et augmentent celle des matériaux moins onéreux. Par exemple, pour un polo d'outlet à l'apparence similaire, plutôt que d'avoir 70% de coton et 30% de polyester, on aura la répartition inverse.

Interrogée par nos confrères du Parisien, une vendeuse d'une célèbre marque de jeans admet : "Ce sont les mêmes [qu'en boutique], la coupe ne change pas. La seule différence qu'il y aura à la limite, ça serait que ceux des boutiques classiques, c'est une matière, les jeans, ce sont des 'premium'. C'est-à-dire que la qualité, les matériaux qui sont utilisés, seront un peu plus qualitatifs que sur les outlets."
En comparant les polos issus des deux circuits de distribution, un chef d'atelier révèle tous les éléments qui séparent les deux versions : la couleur est moins vibrante chez celle vendue en village de marques, la broderie moins chère, la matière moins épaisse (255g pour le polo en magasin contre 238g pour le polo outlet). Pourtant, impossible pour un profane de détecter cela à l'œil nu. Le détail qui nous permet de le savoir à coup sûr sans passer par le labo ? Les stocks.
Si le vêtement désiré est disponible dans toutes les tailles, il y a fort à parier pour qu'il soit issu de la collection spéciale outlet, et non pas d'invendus d'anciennes collections officielles. Evidemment, ce constat ne s'applique pas à tous les labels - seulement à certains. Mais désormais, on saura à quoi s'en tenir en faisant les magasins...