Elle est à l'origine du sac culte que les Françaises se transmettent de mère en fille - cette marque est en péril d'ici mi-2026

Son sac signature faisait office de fashion insigne, comme un signe de notre appartenance à une élite de femmes de style. Pourtant, malgré sa dimension iconique, cette griffe française est aujourd'hui en difficulté.

Elle est à l'origine du sac culte que les Françaises se transmettent de mère en fille - cette marque est en péril d'ici mi-2026
© Image d'illustration / Reve.art en collaboration avec JDF

Qu'importe leur succès passé, aucun label de mode français ne semble épargné par la crise du prêt-à-porter. Qu'ils soient accessibles comme plus haut de gamme, tous peuvent cesser d'exister. Preuve en est, alors qu'elle était sur les pieds de toutes les femmes branchées de France ; un beau jour de 2023, San Marina a fermé boutique sur l'ensemble du territoire. Avant d'en arriver là, les marques font pourtant tout ce qui est en leur pouvoir pour sauver les meubles : André en est par exemple à son 3e redressement judiciaire et cherche (encore) un repreneur. Dernièrement, une autre marque appréciée des fashionistas se bat aussi pour sa survie. Le 6 octobre, elle a été placée en procédure de sauvegarde.

Née en 1996, on la connaît surtout pour son sac cabas iconique : imaginé suffisamment grand, mais toujours élégant, pour que les femmes combinent toutes les facettes de leur vie - femme, mère, working girl - sans compromis sur le style. Une universalité qui séduit d'ailleurs des femmes d'horizons différents comme Charlotte Gainsbourg, Valérie Trierweiler, Vanessa Paradis. Fait d'un tissu solide mais pas strictement rigide, il se plie presque à l'envi et vit sans se déformer. Sur l'extérieur, aucun logo visible : inutile, puisque tout le monde sait de quelle pièce il s'agit rien qu'en contemplant ses anses scintillantes. La marque est donc puissante, bien ancrée dans l'imaginaire collectif. Un soft power qui ne paye plus suffisamment... Cette griffe n'est autre que Vanessa Bruno.

© Vanessabruno.fr

La marque rencontre de nombreuses difficultés financières, mais ne remplit pas encore les critères du redressement judiciaire. Concrètement, cela signifie qu'elle n'est pas arrivée au point où ses dettes sont trop élevées pour être honorées, par rapport à ses liquidités. Si l'ouverture d'une procédure de sauvegarde révèle la mauvaise santé financière du label de prêt-à-porter, elle ne signe pas sa fin.

Cette procédure intervient justement en amont pour anticiper et éviter cette situation. Alertée par des ventes d'été moins importantes qu'espérées, c'est le label lui-même qui a fait la demande au tribunal. Dans le jugement consulté en exclusivité par L'Informé, il est expliqué que "les derniers chiffres d'affaires en août et septembre 2025 sont inférieurs de près de 10% par rapport aux prévisions et font craindre une tension de trésorerie à court terme." 

Vanessa Bruno bénéficie ainsi d'un répit : ses dettes sont gelées, le temps qu'elle se remette sur pied et/ou qu'une solution soit trouvée. Affaire à suivre sur les six prochains mois... En espérant qu'elle ne passe pas à l'étape suivante, encore moins réjouissante : le redressement.