Donnée pour morte, cette marque française adorée des animatrices télé vient d'être sauvée pour 10 ans

Alors que la fast fashion côtoie les sommets et s'installe désormais dans des magasins réputés tels que le BHV, le prêt-à-porter moyen et haut de gamme subit la crise de plein fouet. N'en déplaise aux amoureux du Made in France, nombreuses sont les marques françaises à disparaître du paysage mode après des années de succès. Naf Naf, San Marina… les liquidations judiciaires n'en finissent pas. Toutefois, dans cet océan de fashion naufrages, certaines griffes parviennent à se sortir d'affaires... non sans pertes. Certaines d'entre elles sont reprises par de nouveaux actionnaires ; d'autres imaginent de nouvelles stratégies marketing pour tenter de séduire une nouvelle clientèle qui ne les connaît guère ; les dernières, enfin, déploient des plans sociaux, impliquant des licenciements, pour alléger leurs charges financières.

Créée en 2004, cette marque hexagonale a dégainé l'artillerie lourde pour continuer à avoir le vent en poupe. Elle a tour-à-tour procédé à des changements opérationnels, fermé boutique à certains endroits, réduit sa masse salariale et repensé son image de marque du tout au tout. Une opération d'envergure qui semble fructueuse aujourd'hui : la griffe valide ainsi, le 3 octobre dernier, son plan de redressement pour 10 ans après y avoir laissé quelques plumes. Cette marque n'est autre que Berenice.

Au début de l'année, elle retrouve la rentabilité après avoir croulé sous les dettes. Outre l'aspect financier, le label est plus populaire que jamais dans l'univers de la télé. Les animatrices les plus en vue du paysage audiovisuel français sont mordues de la griffe. Parmi elles, Faustine Bollaert, Ophélie Meunier, Sophie Davant ou encore Isabelle Ithurburu.

À ses débuts, Berenice est connue pour son célèbre pull, décoré d'ailes d'oiseau dans le dos qui finiront par être son logo. Côté marketing, la griffe repense son image tout en conservant son fashion bagout. Sa devise ? Le "rétro cool". À l'automne 2024, sous l'impulsion de la nouvelle directrice générale et créative Natacha Basic, Bérénice présente une collection statement, faisant guise de fashion manifesto, pour ancrer sa nouvelle identité dans l'esprit des modeuses qui l'avaient oubliée : ainsi naît BRN Studio.

La ligne est premium, le positionnement est davantage haut de gamme, les prix sont plus élevés, les silhouettes plus "grande dame". Le rétro se mélange harmonieusement à la modernité, avec une attention portée sur le détail. Des pièces en apparence classiques s'originalisent avec un zip sur la manche, des boutons inattendus se cachent sous un col qui se détache... Une minutie stylée tirée du passif tailoring de la nouvelle directrice artistique. Et ça séduit. Hâte de voir la suite.