Elle a chaussé des millions de Français depuis 1970 - cette marque française emblématique joue sa survie pour 2026

Énième mauvaise nouvelle pour le monde du prêt-à-porter. Les labels mode placés en redressement judiciaire s'enchaînent à la pelle depuis quelques années. Ainsi, dans la journée du 29 octobre, nos confrères de Ouest-France ont annoncé la mise en danger d'une célèbre marque de souliers que toutes les familles françaises ont un jour portée. Cette dernière chausse les petits petons et les pieds plus imposants - du 18 au 46, des petits aux grands enfants. Iconique, elle a même été aperçue aux pieds de légendes, tels que David Bowie, Liam Gallagher du groupe Oasis ou encore Rod Stewart. 

Née en 1970 sous l'impulsion de Daniel Raufast, elle est connue pour son iconique chaussure tout-terrain ; une sorte de bottine imposante que le fondateur imagine avec un jeans dans un look citadin, pour une jeunesse qui n'en avait que faire des traditionnels mocassins. C'est simple ; en lançant sa marque, ce visionnaire du style a comme des envies de rêve américain. La légende raconte que l'idée lui vient en contemplant, dans la rue, l'affiche de la comédie musicale Hair. Les artistes y sont vêtus de jeans, mais sont totalement pieds nus. Daniel veut voler à leur secours en leur créant une chaussure sur mesure.

Le design de cette dernière est largement inspiré de l'iconique paire de jeans Levi's : les œillets argentés, faits pour passer les lacets, évoquent les rivets estampillés renforçant les coutures des poches ; l'étiquette verte trônant sur la boots, affichant fièrement le nom du label français, prend source dans la célèbre étiquette rouge décorant l'arrière du pantalon de la marque américaine. Vous l'aurez compris, cette griffe qui joue sa survie pour 2026 n'est autre que Kickers.

La marque appartient aujourd'hui au groupe Royer, qui a annoncé son placement en redressement judiciaire dans la journée d'hier, via un communiqué. Ce n'est donc pas Kickers en elle-même qui fait l'objet de cette décision juridique, mais plutôt sa "maison mère". Logiquement, puisqu'elle est sous sa houlette depuis 2007, la marque de souliers se retrouve elle aussi sur la sellette par effet de ricochet. Au fil des années, le groupe breton a accumulé les dettes à un tel point qu'il n'est plus en capacité de les honorer.

Il explique : "Depuis 2022, le groupe Royer a dû affronter des crises successives et une concurrence internationale accrue sur son marché. Ces difficultés ont fragilisé son activité, générant un endettement que le groupe doit aujourd'hui traiter sous la protection du tribunal de commerce." (Ouest-France)

Désormais en observation, ce dernier a six mois pour proposer un plan de relance satisfaisant aux yeux du tribunal de commerce de Rennes. Alors, qu'est-ce que l'avenir réserve à la marque Kickers ? Nouveaux investisseurs pour soutenir le groupe Royer ? Changera-t-elle de main avec un nouveau repreneur ?