Elle a habillé toutes les femmes, du 36 au 52 : cette marque de mode française pourrait disparaître début 2026
Elle est présente dans nombre de centres commerciaux, parisiens comme provinciaux. Parfois oubliée, elle a pourtant habillé toutes nos aînées. Aujourd'hui, cette marque française subit de plein fouet la crise du prêt-à-porter.
C'est une marque de mode qu'on a tendance à oublier, pourtant portée par nombre de nos aînées. 100% Française, elle est fondée en 1961 par Pierre et Huguette Lasselin, un couple originaire de la ville de Gray. Si elle est peu connue des jeunes générations d'après, c'est parce qu'elle s'adresse essentiellement aux femmes de plus de 40 ans - les quadragénaires, cinquantenaires, sexagénaires dans l'air du temps. Ce qui fait son fashion statement ? Elle habille toutes les tailles, du 36 au 52, des plus petites aux plus grandes. On la trouve dans tous les centres commerciaux de banlieue, qu'il s'agisse de la capitale parisienne ou des autres villes de France.
Cependant, depuis quelques années, la griffe est en grande difficulté : elle n'est plus capable de rembourser ses créanciers… Résultat : elle a subi plusieurs redressements judiciaires pour geler ses dettes, dont le deuxième a été prononcé en août dernier. Cette marque de prêt-à-porter française, qui est en danger comme nombre de ses consœurs, n'est autre que Christine Laure.
Des difficultés financières qui n'ont pas fait grand bruit, mais qui ont causé, petit-à-petit, la fermeture d'une dizaine de boutiques. Leur nombre est ainsi passé de 145 à 127 depuis le début des décisions juridiques. Conformément à la procédure de redressement judiciaire, la marque de vêtements Haut-Saônoise est ainsi sur la sellette jusqu'à février 2026. Or, depuis, ses ventes et son chiffre d'affaires n'ont pas été aussi satisfaisants qu'espéré.
Jean-Marc Lasselin, PDG de la griffe, explique à nos confrères des Echos : "Nous n'avons pas pu tenir nos projections de chiffre d'affaires (...) que nous leur avions annoncé." Pour l'instant, la marque soixantenaire peine donc à retrouver la rentabilité. Inquiets, les juges du tribunal de commerce de Dijon ont déjà pensé à l'après : ils ont ainsi lancé les recherches pour avoir de nouveaux repreneurs.
Une action qui peut être vue comme un mauvais signe pour les plus pessimistes, ou comme une démarche préventive pour les plus optimistes. Pour l'heure, ce sont 284 employés qui espèrent voir le ciel s'éclaircir pour la griffe.
Si les résultats financiers suivent, elle pourrait survivre et continuer à ravir ses clientes les plus fidèles. Mais s'ils se ratatinent, l'avenir risque de s'assombrir et la marque pourrait ne jamais s'en sortir. Alors rendez-vous en février 2026 pour le découvrir. En espérant que le verdict soit positif...