Tout le monde l'annonçait condamnée comme Camaïeu, mais cette marque de mode française iconique est sauvée cette année
Après avoir enchanté les Français l'été dernier, cette marque d'accessoires, de chaussures et de vêtements tricolore a très vite déchanté. Les difficultés se sont accumulées, la mettant fortement en danger. Mais elle a finalement été sauvée début juillet.
C'est l'histoire mouvementée d'une marque de mode qui traverse les générations et les siècles sans jamais perdre sa popularité. Incontournable du prêt-à-porter français, celle qui est née en 1882 à Romilly-sur-Seine se fait (re)connaître grâce à son animal emblématique, allégorie de la France depuis ses origines. On l'apprécie pour ses baskets de sport ou de style, ses vêtements intemporels et sportswear chic, ses polos dignes du style vestimentaire preppy ou encore son identité un brin chauvine - à un tel point qu'on a tous au moins une pièce griffée dans notre dressing. Sportive, elle estampille les accessoires, chaussures et maillots officiels de l'équipe de rugby et ceux des jeux Olympiques et Paralympiques. Tous les Français s'arrachent ainsi la marque durant la période estivale tee-shirts, polos, sweatshirts, pantalons, jogging sont portés pour apporter soutien à l'équipe nationale.
Mais alors qu'elle trône fièrement sur tous les dossards et semble être au sommet de sa gloire ; à l'abri des regards, c'est une tout autre histoire qui se déploie. Tout sourire face caméra, elle va très mal... Le revers de la médaille. Les JO de Paris 2024, censés redonner visibilité et succès à la marque française, sont en réalité un cadeau empoisonné : ils aggravent ses difficultés financières et parachèvent une série noire débutée dans les années 90. Vous l'aurez compris, cette marque n'est autre que le Coq Sportif.
Après avoir regoûté aux joies du rayonnement international durant les olympiades, elle finit donc par sombrer deux mois plus tard, en novembre 2024 ; sa maison mère Airesis demande son placement en redressement judiciaire. Toutefois, vendredi dernier, après huit mois de flou total, l'espoir renaît : le tribunal des activités économiques de Paris valide l'offre de reprise portée par plusieurs hommes d'affaires aguerris. Parmi eux, Dan Mamane, connu pour avoir redressé Conforama en Suisse, ou encore Alexandre Fauvet, ex-dirigeant chez Lacoste et co-fondateur associé de Fusalp. Une reprise qui permet notamment "le maintien de 201 postes" sur les 300 menacés.
Ils sont choisis face au projet présenté par Xavier Niel, Teddy Riner, le groupe Iconix - détenteur des marques Lee Cooper ou Umbro - et Marc-Henri Beausire, actuel patron de Airesis. Leur stratégie ? "S'affirmer comme une référence du style et du sport à la française". Leur objectif ? Générer 300 millions d'euros d'ici à 2030. Affaire à suivre...