Les modeuses doivent absolument faire les soldes mercredi, après ce sera trop tard selon une étude
Serait-ce la fin des soldes ? C'est ce que laisse penser une étude menée par le Syndicat des Indépendants et des TPE à quelques jours des soldes d'été 2025.
Ah, les soldes... Qui ne serait pas tenté de faire du shopping et de remplir son panier à ras bord lorsque tous les posters des magasins affichent -50 % ? En tant que consommateurs et fashionistas, les soldes ont toujours été le meilleur moment de l'année. Mais depuis quelque temps, elles ne sont plus aussi populaires qu'avant, car elles ne sont plus aussi exclusives. En effet, si les soldes étaient autrefois le seul moment où l'on pouvait acheter des vêtements à prix cassés, aujourd'hui, avec toutes les ventes privées et les plateformes de revente - hormis celles d'occasion -, c'est finalement les soldes toute l'année. Et les commerçants sont mécontents.
Les soldes sont apparues au XIXe siècle. À l'époque, les vendeurs proposaient les invendus de la saison passée afin d'écouler les stocks. Mais aujourd'hui, c'est un mouvement de masse que tout le monde est obligé de suivre, malgré une difficulté à joindre les deux bouts. "J'espère tenir, mais c'est compliqué quand on doit brader nos produits deux mois après leur arrivée", explique un commerçant.
Selon une enquête réalisée par le Syndicat des Indépendants et des TPE du 16 au 18 juin 2025, auprès de 803 personnes, 68% déclarent rencontrer des problèmes de trésorerie, 61% des marchands estiment que les soldes n'ont plus d'intérêt commercial réel et 60% ne les pratiquent que par obligation concurrentielle.
Les raisons : des démarques trop importantes qui ne sont rentables que pour les grandes chaînes de vêtements tels que Zara, H&M, etc., le développement du e-commerce avec des sites tel que Shein et Temu qui proposent des produits à prix mini, les ventes privées, les remises à l'année. Les vendeurs ont également observé une baisse de la consommation liée à l'inflation, et surtout une perte d'intérêt général ! En effet, 66 % des commerçants constatent un désintérêt croissant pour les soldes. Selon eux, l'achat dépendrait aujourd'hui du niveau de remise et non plus du produit en lui-même.
Serait-ce alors la fin des soldes ? C'est ce que souhaiteraient certains détaillants qui ont essayé de faire cesser les soldes, mais n'y sont pas parvenus. "J'ai tenté de boycotter une année. J'ai tenu 3 jours. Je me plantais un couteau dans le pied car les clientes allaient voir ailleurs. Comment lutter seule ? C'était le pot de terre contre le pot de fer !", explique l'une d'entre elles. Les commerciaux réclament par conséquent un changement du modèle économique. À long terme, si les plaintes des vendeurs persistent, les soldes pourraient bien devoir être réexaminées.