Après Naf Naf et Minelli, c'est au tour de cette marque iconique française de fermer de nombreux magasins

Les difficultés de Pimkie se confirment. L'enseigne s'apprête à fermer une partie de ses magasins et à licencier des centaines d'employés.

Après Naf Naf et Minelli, c'est au tour de cette marque iconique française de fermer de nombreux magasins
© Joly Victor/ABACA

Nouveau coup dur pour le prêt-à-porter féminin français. Après les liquidations judiciaires de Camaïeu et San Marina, le placement en redressement judiciaire de Kaporal, Naf Naf et Maison Lejaby, c'est au tour de Pimkie d'annoncer des fermetures de magasins et des licenciements. En mars dernier, l'enseigne de prêt-à-porter féminin annonçait devoir, d'ici à 2027, tirer le rideau de 64 magasins sur les 302 qu'elle comptait alors en France, et le licenciement de 257 salarié-e-s . Un plan social économique qui était envisagé depuis l'achat de la marque début 2023 par un consortium d'investisseur-euse-s spécialistes du secteur vestimentaire, comprenant les entreprises Lee Cooper, Armoniss et Ibisler Tekstil. Dès la cession de Pimkie, qui appartenait jusque-là à l'AFM (l'association familiale Mulliez), les rumeurs de PSE bruissaient de tous côtés. En réalité, les repreneur-euse-s de la marque ont confirmé aux élu-e-s syndicaux de Pimkie qu'il y aurait bien un PSE, et ce dès le mois de novembre 2022. Depuis, les syndicats, comme la CGT, très impliquée pour les salarié-e-s de l'entreprise, s'activent afin que les conditions de départ soit les plus avantageuses possibles.

Pourtant, finalement, ce seraient 74 adresses Pimkie qui, dès 2024, qui pourraient fermer leurs portes et 372 postes en magasins qui seraient supprimés, tandis qu'au siège, 42 salarié-e-s seraient remercié-e-s, rapporte le quotidien Le Figaro. Le journal cite la marque de vêtements : "Pimkie est contraint d'accélérer son plan d'économie", en raison, entre autres, du contexte économique et de la hausse des prix.

Pimkie, une marque cinquantenaire en difficulté

Fondée en 1971 à destination des adolescentes et jeunes adultes, l'enseigne Pimkie n'en est pas à sa première vague de départs. En 2018, 200 salarié-e-s avaient quitté l'entreprise lors d'un plan de départ volontaire entraînant la fermeture de 37 boutiques. Neuf ans plus tôt, c'était 190 employé.e.s qui avaient été licencié-e-s dans le cadre d'un précédent plan social. Si à l'époque, déjà, Pimkie faisait face à des difficultés, c'est parce que l'enseigne n'a pas su s'adapter à l'arrivée de la fast fashion sur le marché de l'habillement français. Contrairement à Zara, Mango ou H&M, les collections estampillées Pimkie ne sont pas renouvelées toutes les semaines et ne s'adaptent aux tendances à la même vitesse que ses concurrents. À l'international, où Pimkie a également des boutiques, l'enseigne a fait le choix de se retirer de certains marchés comme la Belgique et l'Autriche, en 2021. Pourtant, la marque a essayé de se réinventer à de multiples occasions : repositionnement de ses collections pour coller à sa cible, réaménagement des magasins, mise en place de corners dédiés à la vente de seconde main au kilo… Des mesures qui n'ont pas suffi à Pimkie pour se maintenir à flot.