Avec Sisterhood, Elsa Wolinski place la douceur et la solidarité au cœur de la mode

Ancienne journaliste beauté, Elsa Wolinski a eu envie, en 2019 de lancer sa marque de mode. Désormais appelée Sisterhood, cette griffe a une vocation : aider les femmes grâce à des collections de vêtements.

Avec Sisterhood, Elsa Wolinski place la douceur et la solidarité au cœur de la mode
© Elsa Wolinski, la créatrice qui se cache derrière Sisterhood

C'est en 2019 qu'Elsa Wolinski décide de lancer sa marque de mode. Comme elle le raconte souvent, l'idée lui est venue après avoir assisté à une audience au tribunal de Versailles, pour soutenir Laura Rapp, victime d'une tentative de meurtre perpétrée par son ex-conjoint. Une fois arrivée chez elle, Elsa Wolinski se creuse la cervelle pour trouver une façon de reverser de l'argent à des femmes, victimes de violences conjugales. Batata est née. Un nom aux sonorités joyeuses, qui signifie pomme de terre en arabe, clin d'œil à son père (Georges Wolinski, ndlr) d'origine tunisienne et aux injonctions portées sur le corps des femmes. Quelques mois plus tard, la griffe change de nom et devient Sisterhood (sororité en anglais). "Sisterhood, c'est une marque solidaire et engagée pour faire du bien, une écoute, un relai, une main tendue vers une autre femme. Sisterhood, ce n'est pas qu'un vêtement, ce sont des couches, des nuits d'hôtel, des frais d'avocat...", détaille Elsa Wolinski. Parce qu'à chaque pièce achetée sur l'eshop de Sisterhood, 2 euros sont reversés à l'association Cœur de guerrières et 2 euros à la Fondation des femmes, deux entités qui luttent contre les violences conjugales et les violences faites aux femmes. 

Des collections inclusives qui exhalent l'envie de vivre

Des paillettes multicolores, des imprimés bigarrés, des coupes qui ne compriment pas le ventre, des poches pour insuffler de l'attitude à la silhouette, des matières douces... Les vêtements signés Sisterhood sont pensés pour toutes et se veulent le plus inclusif possible. Les pantalons et les jupes se déclinent par exemple du 34 au 52, les hauts du XS au XXL. Et sur l'eshop de la griffe, son seul canal de distribution, les mannequins représentent différents types de féminité, loin du standard (de la dictature ?) de la femme blanche d'1m70 pour 52 kilos, qui règne encore majoritairement sur la mode. Pour imaginer ses collections, Elsa Wolinski, qui, avant d'être journaliste beauté a étudié le stylisme au Studio Berçot, s'inspire d'un mot croisé dans un livre, d'une exposition, d'une artiste et laisse son imagination faire le reste. Sa collection printemps-été 2023, par exemple, puise ses racines dans le film et la BD Barbarella, l'art psychédélique et l'esthétique des 70's. Avec, toujours en but ultime, de concevoir des habits "comme des ami.e.s, qui donnent de la douceur et qui accompagnent". Des pièces qui font du bien, tout simplement.