Il croyait être sur le site Lidl, une simple commande lui coûte plus de 2 000 euros
ARNAQUE - C'est une mésaventure qui pourrait arriver à n'importe qui en cherchant une bonne affaire. Un internaute pensait réaliser un achat banal sur le site de Lidl, attiré par un outillage à prix cassé. Mais derrière la vitrine familière du discounter se cachait une escroquerie redoutable.
Les tentatives de fraude numérique ne cessent de se multiplier, mais de plus en plus de personnes ont du mal à déceler les fausses arnaques tant elles sont bien réalisées. Ciblant spécifiquement les adeptes du shopping en ligne, cette escroquerie repose sur une mise en scène redoutable : la création de fausses boutiques virtuelles imitant à la perfection les enseignes de grande distribution que nous fréquentons quotidiennement. Comme ce faux site reproduisant l'interface de Lidl, conçu pour mettre en confiance les internautes à la recherche de bonnes affaires. En naviguant sur ces pages miroirs, les consommateurs pensent être en sécurité, loin de se douter que derrière ces logos familiers se cache un piège financier d'envergure.
Le piège se referme brutalement au moment de la transaction, laissant l'acheteur totalement désemparé face à une situation incompréhensible. Le scénario est souvent identique : le client pense réaliser un achat banal, ici, un cric hydraulique affiché à 76 euros, et procède au règlement via son compte PayPal en toute sérénité. C'est seulement après avoir validé l'opération qu'il se rend compte qu'il s'agit d'une arnaque en ligne. Ainsi, en consultant leur relevé bancaire ou leur historique de paiement, les victimes découvrent avec effroi qu'elles n'ont pas été débitées du montant affiché, mais d'une somme astronomique pouvant atteindre plusieurs milliers d'euros, tandis que le prétendu vendeur devient instantanément injoignable.
Pour réussir ce tour de passe-passe financier, les cybercriminels exploitent des manipulations techniques lors de la redirection vers la plateforme de paiement. Concrètement, ils modifient les paramètres de la transaction en arrière-plan : bien que l'écran affiche un prix raisonnable pour rassurer la victime, l'autorisation de prélèvement réelle est altérée pour valider un montant bien supérieur, souvent converti dans une devise étrangère pour brouiller les pistes. Dans le cas rapporté par les experts, les 76 euros initiaux se sont ainsi transformés en une facture de près de 2 600 euros. Cette technique permet aux escrocs de vider le compte avant même que l'utilisateur ne soupçonne la moindre anomalie.
Face à ce type de préjudice, le cabinet d'avocat allemand Anwalt encourage les victimes à ne pas se résigner ni accepter la perte. Selon les analyses juridiques, si la somme prélevée diffère drastiquement du prix affiché lors de la commande, le consentement de l'acheteur est considéré comme vicié, ce qui rend la transaction contestable. Bien que PayPal puisse initialement refuser le remboursement en arguant que le paiement a été techniquement "autorisé", il est crucial d'insister et de faire valoir ses droits pour se faire rembourser. Pour constituer un dossier solide, il est impératif de réagir vite en réalisant des captures d'écran de l'offre initiale, de la confirmation de commande et de la transaction frauduleuse, preuves indispensables pour démontrer la tromperie.