Les tests le prouvent : toutes les marques de voitures mentent sur leur consommation de carburant, sauf une

C'est un critère essentiel pour les consommateurs, d'un point de vue écologique bien sûr, mais surtout économique. En achetant un véhicule neuf, l'un des premiers éléments à prendre en compte est en effet sa consommation de carburant. Calculée par litres sur 100 kilomètres, celle-ci donne une bonne indication de la future facture à la pompe à essence : plus la consommation est élevée, plus l'utilisation quotidienne de la voiture coûtera cher. Et pourtant, une étude révèle que les données avancées par les constructeurs automobiles sont bien éloignées de la réalité. 

Dans un rapport paru en 2024, l'Agence européenne pour l'environnement démontre un écart systématique entre les chiffres annoncés par les marques, obtenus lors de tests en laboratoire, et les chiffres basés sur les réelles conditions de conduite des usagers. Sur l'année 2023, l'organisme a recueilli des millions de données sur des voitures et fourgonnettes particulières, essence et diesel, immatriculées à partir de 2021. Résultat, la différence moyenne s'élève à pas moins de 18,7 %. Parmi les quinze marques les plus vendues en France, toutes sous-estiment ainsi la consommation de carburant de leurs modèles. Mais une semble être meilleure élève que les autres. 

Eh oui, Toyota est la seule à dire (presque) la vérité. Les voitures de la marque japonaise sont celles chez qui l'écart est le plus faible entre la consommation annoncée et la consommation réelle : 10,9 % de différence sur les modèles essence (5,41 l/100 km au lieu des 4,87 l/100 km promis), et 11,3 % sur les modèles diesel (8,59 l/100 km au lieu des 7,72 l/100 km promis). Une marge d'erreur largement acceptable quand on la compare aux autres. Les pires en la matière sont notamment : Renault avec un écart moyen de 24,8 % (essence et diesel confondus), puis BMW avec 24 %, Dacia avec 22,3 %, ou encore Mercedes avec 21,4 %. Rappelons toutefois que ces chiffres sont à prendre avec une certaine relativité, car ils prennent aussi en compte les camionnettes, sachant que ces véhicules consomment souvent plus que la moyenne, à cause de leur lourd chargement.

Renault étant un des leaders sur la vente d'utilitaires, cela pourrait expliquer (en partie) l'importante différence de consommation entre les chiffres officiels et ceux recueillis sur le terrain. Si l'Agence européenne reconnaît que l'écart s'est réduit au fil des années – notamment depuis 2021 et l'obligation d'intégrer un dispositif embarqué de surveillance de la consommation de carburant (OBFCM) sur tous les véhicules entrant sur le marché – il est indéniable que la transparence et la rigueur des contrôles sont à revoir.