Fini les amendes injustes : dès 2026, un changement obligatoire pourrait s'imposer à plus de 400 000 conducteurs
Au premier trimestre 2026, plus de 400 000 véhicules pourraient être équipés d'un nouveau signe distinctif afin d'être plus facilement repérables. Le but ? Éviter de confondre les fraudeurs et les conducteurs en règle.
Recevoir la contravention de quelqu'un d'autre à cause d'une erreur administrative ? Tous les conducteurs s'en passeraient bien. Et pourtant, ils sont nombreux à être victimes de cette méprise chaque année à cause d'un simple détail présent sur les voitures. "Certains automobilistes respectueux de la loi se retrouvent à payer le prix fort pour d'autres qui circulent dans l'illégalité. Ce genre de dysfonctionnement mine la confiance dans le système d'immatriculation et alimente un sentiment d'injustice", déplore le président de l'association 40 millions d'automobilistes, Philippe Nozière.
Car oui, le problème tient seulement... dans une couleur. Actuellement, en France, rien ne permet de distinguer les plaques d'immatriculation provisoires des plaques définitives. Si toutes commencent par les lettres "WW", il est parfois difficile pour les forces de police de les repérer dans le flot de circulation. Et surtout, elles sont attribuées temporairement aux véhicules neufs, importés ou d'essais, afin qu'ils puissent rouler librement en attendant leur certification d'immatriculation définitive. Le problème ? Elles ne sont valables que pour une durée de quatre à six mois, et de nombreux conducteurs oublient (parfois volontairement) de les changer passé ce délai.
Les combinaisons de chiffres et de lettres commençant par "WW" n'étant pas infinies, il peut arriver que le même numéro soit attribué plus tard (en moyenne tous les 14 mois) à une autre voiture : le nouveau titulaire de la plaque, qui est donc parfaitement en règle, risque donc de recevoir les amendes de l'ancien propriétaire. En effet, aucun élément ne permet actuellement de faire la différence entre une plaque d'immatriculation valide et une qui a expiré. C'est pourquoi 40 millions d'automobilistes a proposé une solution : changer la couleur des plaques provisoires et y inscrire la date de validité. Des plaques de couleur rose pourraient ainsi être mises en circulation dès l'année prochaine, le texte devant être finalisé et publié au journal officiel d'ici au premier trimestre 2026. Plus de 400 000 véhicules seraient concernés par ce changement.
"Cette plaque, simple, mais efficace, protège à la fois les usagers et les forces de l'ordre, en rétablissant une transparence indispensable sur nos routes", explique l'association. Les contrôles de police seront donc largement facilités, et les erreurs administratives "qui pénalisaient injustement les conducteurs" devraient être évitées. Mais les fraudeurs, eux, y verront certainement une mauvaise nouvelle.