Ce petit détail sur le parcmètre peut vider un compte bancaire en quelques minutes - et il prolifère en France cet été
Prendre sa voiture pour se rendre en ville, chercher une place et se garer... Cette habitude devenue banale peut pourtant cacher un piège bien rodé.
Une escroquerie discrète, pensée pour passer inaperçue, vise les automobilistes précisément au moment où ils sont le moins sur leurs gardes. Elle ne prend pas la forme d'un faux SMS ou d'un mail suspect, mais s'installe directement dans la rue, sur les appareils de paiement. Ce type d'arnaque a déjà fait de nombreuses victimes à l'étranger, notamment en Grande-Bretagne.
Et elle n'est pas inconnue en France. Dans certaines communes, des automobilistes ont découvert à leurs dépens qu'un simple QR code collé sur un horodateur pouvait suffire à détourner leurs données bancaires. L'an dernier, à Saint-Laurent-du-Var, dans les Alpes-Maritimes, des autocollants frauduleux imitant les visuels officiels avaient été placés sur les bornes de stationnement. Résultat : des usagers convaincus de payer leur place se sont en réalité connectés à un faux site, et ont transmis sans le savoir leurs coordonnées bancaires à des escrocs.
Le fonctionnement de cette arnaque repose sur une méthode simple, mais efficace. Des QR codes imprimés sont collés à la va-vite sur les horodateurs, parfois accompagnés d'un message du type " Scannez ici pour payer ". Le lien renvoie vers une page web qui imite parfaitement celles des applications de paiement de stationnement bien connues en France, comme PayByPhone, Flowbird ou EasyPark. Une fois sur cette page piégée, la victime entre ses données comme elle le ferait habituellement : nom, carte bancaire, parfois numéro de téléphone. L'escroc n'a plus qu'à les récupérer.
Pour éviter de se faire piéger, mieux vaut éviter de scanner tout QR code trouvé sur un horodateur. Les villes n'utilisent généralement pas ce système pour faire payer le stationnement. Utilisez directement votre application habituelle, que vous aurez installée via les plateformes officielles comme l'App Store ou Google Play. Si vous n'avez pas l'application, tapez son nom vous-même dans votre moteur de recherche plutôt que de suivre un lien inconnu. Et en cas de doute, privilégiez le paiement directement sur la borne, ou par SMS si votre ville propose cette option. Ce genre d'arnaque repose souvent sur la précipitation : prendre quelques secondes pour vérifier peut suffire à l'éviter.