Chaque été, les propriétaires de chiens tombent dans ce piège - l'amende peut aller jusqu'à 375 euros

Quand on prépare les vacances avec son animal de compagnie, on pense d'abord à ce qui semble le plus évident. On fait une liste : les croquettes, les friandises, les gamelles, un peu d'eau fraîche pour le trajet, et bien sûr ses jouets fétiches. Certains glissent même une couverture familière ou un coussin pour le rassurer. Tout est prêt pour qu'il se sente bien, même pendant les longues heures sur la route. On le considère comme un membre de la famille, alors on veut que tout se passe au mieux.

Mais à force de se concentrer sur son bien-être, on oublie souvent un point pourtant essentiel. Le chien s'installe sur la banquette ou dans le coffre, on démarre la voiture… et on néglige ce que le Code de la route impose : la sécurité. Ce principe fondamental ne concerne pas uniquement le conducteur ou les passagers humains. Les animaux aussi doivent être protégés, car en cas de freinage brutal ou de choc, ils risquent non seulement de se blesser, mais aussi de mettre en danger les autres occupants du véhicule.

C'est pourquoi, il est essentiel de ne pas négliger la sécurité de son chien à bord. Pour cela, il y a deux règles en particulier à respecter pour n'importe quel trajet en voiture. En effet, comme l'explique sur son site Maître Franck Cohen, spécialisé en droit routier, les propriétaires de chiens doivent attacher leur animal. Il cite l'article R412-1 : "En circulation, tout conducteur ou passager d'un véhicule à moteur doit porter une ceinture de sécurité homologuée dès lors que le siège qu'il occupe en est équipé."

De plus, l'animal ne doit en aucun cas gêner la conduite de l'automobiliste. L'article R412-6 le stipule : "Tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. Ses possibilités de mouvement et son champ de vision ne doivent pas être réduits par le nombre ou la position des passagers, par les objets transportés ou par l'apposition d'objets non transparents sur les vitres." De ce fait, il est nécessaire d'équiper son véhicule en conséquence, en installant un siège de voiture spécial pour chien, une ceinture de sécurité pour animal, une grille de séparation à l'arrière du véhicule ou bien une caisse de transport.

Tout manquement à ces règles peut entraîner une contravention lors d'un contrôle. Si le chien est en liberté dans l'habitacle, "juste avec son coussin et sans panier de transport", le propriétaire risque une amende de 35 euros. Mais "si le policier considère votre chien comme un passager non attaché, il peut décider d'une contravention de classe 4, avec une amende de 135 euros, minorée à 90 euros et majorée à 375 euros", explique l'avocat Franck Cohen. Un oubli qui peut donc coûter cher, pour une précaution pourtant simple à mettre en place !