C'est la somme mensuelle que doit toucher un retraité pour vivre confortablement en 2025
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C'est la somme mensuelle que doit toucher un retraité pour vivre confortablement en 2025

Aujourd'hui, trois quarts des retraités estiment que leur pension n'est pas suffisante pour vivre confortablement. Une réalité qui les pousse à renoncer à certaines dépenses.

Ils ont travaillé toute leur vie, cotisé chaque mois, espéré une retraite paisible. Malheureusement, beaucoup doivent encore surveiller chaque euro, dès les premiers jours du mois, pour éviter le découvert. Sorties et loisirs annulés, courses alimentaires revus à la baisse, soins repoussés : pour des millions de retraités, la fin de carrière rime surtout avec sacrifices et non repos. Et cette situation n'a plus rien d'exceptionnel. La troisième édition du baromètre CSA, réalisé pour Silver Alliance et ses entreprises membres Mirabelle et Partner Assurances auprès de 610 retraités âgés de 65 ans ou plus, vivant seuls ou en couple, est clair sur le sujet : aujourd'hui, "75% des retraités se disent inquiets pour leur situation financière" compte tenu du contexte économique et politique jugé instable par la plupart. 

Certes, les revenus des retraités - retraite de base, épargne, réversion - continuent de progresser, portés notamment par l'indexation sur l'inflation. Mais dans les faits, 66 % d'entre eux estiment que leur pouvoir d'achat a diminué depuis la fin de leur vie active. Alors, combien leur manque-t-il vraiment pour vivre confortablement, sans avoir à faire des sacrifices ? Le baromètre s'est penché sur cette question et la réponse a de quoi faire sourciller plus d'une personne, car il ne s'agit pas de quelques dizaines d'euros, non : "76 % des retraités estiment qu'il leur manquerait en moyenne 531 euros par mois".

À cause de ce manque à gagner, ils sont nombreux à devoir se priver, notamment sur l'alimentation pour 42% d'entre eux et les loisirs (36%). Mais les renoncements vont bien au-delà du quotidien : la santé est, elle aussi, touchée de plein fouet. Ils l'avouent, ils ont déjà renoncé à des soins pour des raisons financières (30%). Les postes les plus concernés sont lourds de conséquences : prothèses dentaires, optique et médecines douces. Ce recul de l'accès aux soins s'accompagne d'une angoisse croissante face à la hausse des cotisations de mutuelle, devenue une source d'inquiétude majeure pour 71 % des personnes interrogées.

Pour Abdellah Nasri, de Partner Assurances, qui accompagne les seniors et les aidants, cette réalité est plus que difficile à concevoir : "En 2025, comment accepter que des retraités soient encore contraints de renoncer à des soins faute de moyens, après une vie entière de travail ? Tout comme il est inacceptable qu'ils soient aujourd'hui menacés d'être moins bien couverts à cause d'augmentations devenues insoutenables."