Tout voyageur doit avoir ça en tête avant de passer au duty free - sinon l'addition sera bien plus lourde que prévu

Lors d'un voyage à l'étranger, bon nombre de personnes se réjouissent à l'idée de passer par le duty free. Ces boutiques, souvent implantées dans les zones internationales des ports et des aéroports, mais aussi parfois dans les lieux particulièrement touristiques, n'appliquent pas les différentes taxes sur les biens de consommation prévues par la loi du pays dans lequel elles se trouvent. C'est donc l'occasion d'y faire de bonnes affaires !

Mais encore faut-il être bien informé de la réglementation. Par exemple, la vente hors taxes a été supprimée dans le cadre des voyages internes à l'Union européenne, car celle-ci est une union douanière. Cela veut dire que l'on peut devoir payer des taxes même pour un achat effectué au duty free de Paris, et qu'on se rend à Madrid, par exemple. Ensuite, il faut savoir que ce qu'on achète dans son pays de départ doit être déclaré à la douane de ce pays au retour.

C'est ce qu'explique le créateur de contenus spécialisé en droit, économie et finance Masdak. Pour prendre l'exemple qu'il donne dans sa vidéo, si on achète un sac de luxe à la boutique hors taxe, si bien qu'il coûte 2500 euros au lieu de 3000 euros, en partant de France vers Dubaï, on peut penser que la TVA ne sera pas comptée, puisqu'on part bien à l'étranger. Sauf que les douaniers pourront vous sanctionner au retour : "Les achats au duty free sont exonérés de TVA uniquement s'ils sont exportés définitivement en dehors de l'Union européenne. Les marchandises sont taxées dans le pays de leur mise à la consommation définitive" rappelle le spécialiste.

Ainsi, dans le cas cité plus haut, si la douane intervient à notre retour en France, cela peut coûter très cher ! Il faudra en effet s'acquitter des droits de douane, qui peuvent vite être onéreux (ils grimpent à 600 euros dans cet exemple), et potentiellement une amende pour non-déclaration. Il faut donc bien garder cela en tête, car, au lieu de faire une bonne affaire, on peut finir par payer plus cher que ce qu'auraient coûté les taxes...

En somme, le passage au duty free n’est pas toujours synonyme de bonnes affaires. Entre les règles européennes, les seuils douaniers et les conditions d’exportation, mieux vaut se renseigner avant d’acheter. Ce petit détour shopping peut vite tourner au casse-tête – ou à la note salée – si l’on n’anticipe pas les contrôles au retour. Avant de craquer pour un sac ou une bouteille, mieux vaut donc vérifier si l’exonération de taxes s’applique vraiment.