"C'est très peu connu" : tous les lycéens français ont droit à ce dispositif après le bac, mais seulement 1% en profitent
Le gouvernement veut inciter davantage de jeunes bacheliers à se tourner vers cette pratique, déjà bien ancrée chez nos voisins européens. Et à en croire les retours, elle aurait plusieurs atouts.
Savoir quoi faire plus tard, c'est la grande question qui trotte dans la tête de nombreux lycéens, surtout à l'approche du bac et de Parcoursup. Choisir une voie, un métier, se projeter dans l'avenir quand on a à peine 17 ou 18 ans, ce n'est pas toujours simple. Beaucoup se sentent perdus, hésitent, changent d'avis en cours de route. Et c'est normal : l'orientation, c'est un vrai sujet, souvent source de pression, voire d'angoisse. Entre les attentes des parents, les conseils des profs et les envies parfois floues, il est difficile de faire un choix.
Pour alléger la pression qui pèse sur les épaules des lycéens quant à leur orientation, la ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Élisabeth Borne, souhaite assouplir l'accès à l'enseignement supérieur. Un projet qui entrera en vigueur à la rentrée 2025. L'objectif étant de mettre en place un "vrai programme d'éducation à l'orientation", a-t-elle précisé lors d'un point presse le 5 juin dernier. Parmi les mesures annoncées, l'une s'adresse directement aux lycéens. Il s'agit d'un dispositif déjà présent sur Parcoursup, mais encore "très peu connu", a déclaré la ministre. Seuls 9 000 lycéens ou 1,3% des néo-bacheliers y ont eu recours depuis sa création. Il est question de l'année de césure post-bac. Pour faire simple, c'est une pause que les lycéens peuvent prendre juste après l'obtention du bac, avant d'entrer dans l'enseignement supérieur.
Pendant cette période, on ne suit pas de cours, mais on peut partir à l'étranger, faire un stage, travailler, s'engager dans une association ou tout simplement prendre du temps pour réfléchir à son avenir. Ainsi, "pour favoriser ce dispositif, l'année de césure permettra d'obtenir des crédits universitaires", a expliqué Elisabeth Borne à nos confrères du Figaro. Actuellement, un groupe de travail piloté par l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) travaille sur le dossier pour "la rendre accessible à toutes et tous et mieux la valoriser".
Une option qui présente plusieurs avantages pour les lycéens concernés : mieux se connaître, tester des choses concrètes et revenir avec un projet plus solide. C'est aussi un bon moyen de gagner en autonomie, de prendre confiance en soi et de sortir du cadre scolaire pour voir le monde autrement. Pour l'heure, il est "possible pour les jeunes qui souhaitent réaliser une année de césure post-bac de conserver leur affectation Parcoursup", indique le ministère dans son Plan Avenir.