Départs en vacances : le train pourra être retardé de 20 mn, mais c'est pour une bonne cause

À quelques semaines du départ en vacances, les billets de train sont réservés, l'hôtel est choisi, l'itinéraire pensé dans les moindres détails. Mais cette mécanique bien huilée connaît parfois quelques ratés ! Vous avez peut-être fait cette expérience désagréable :  un départ aux aurores, un train bondé, les valises qu'on peine à caler dans les compartiments, les enfants qui s'impatientent déjà. Mais ça y est, l'heure du départ sonne enfin ! Sauf que… Non, le train ne part pas. 

Il peut y avoir de multiples raisons à cela. Un problème technique sur le train ou sur la rame, un problème de personnel, un malaise voyageur, un incident à bord du train, un oubli de bagage. En fonction du retard, les passagers peuvent bénéficier d'une indemnisation de 25 à 75 % du prix du billet. Ces retards sont évidemment difficiles à anticiper et il faut prendre son mal en patience. Mais la SNCF vient d'annoncer un changement notable dans son protocole de gestion des retards, et il porte sur un type très particulier, et heureusement rare, d'incident.

En présence d'un animal de compagnie sur les voies, le retard du train est désormais limité à 20 minutes. 10 minutes pour s'assurer de la présence de l'animal, et 10 minutes supplémentaires pour le faire sortir, sans descendre sur les voies. Si dans ce laps de temps l'animal n'a pas été localisé et évacué, le train redémarrera à faible allure, afin de lui laisser une chance. Un porte-parole de la SNCF a déclaré à l'AFP que ce nouveau protocole visait à formaliser "des usages en vigueur depuis toujours dans ce type de situation et appliqués avec bon sens et humanité par nos agents". Une décision qui a été largement saluée par les associations de protection des animaux. 

Pour rappel, en janvier 2023, une mère, sa fille et leur chat de 4 ans baptisé Nekko s'apprêtaient à prendre le train à la gare Montparnasse. Mais l'animal s'est échappé de sa caisse de transport et s'est caché sous un train. Malgré les supplications des deux femmes et l'émoi des voyageurs, les contrôleurs ont refusé de retarder le train et Nekko est mort écrasé par la rame. Après avoir été condamnée en première instance, la SNCF a finalement été relaxée en appel. Mais face à la mobilisation, l'entreprise ferroviaire publique française a mis en place ce nouveau protocole, qui pour cette bonne cause, donne envie d'attendre...