"Les études ne déterminent pas notre futur, l'important c'est..." : le conseil d'un multimillionnaire aux lycéens qui ratent le bac

Jonathan Anguelov n'avait "rien pour réussir" et il n'était pas forcément le meilleur des élèves. Ses conseils et son expérience pourront redonner un peu d'espoir à tous ceux qui ne réussissent pas leurs études du premier coup.

"Les études ne déterminent pas notre futur, l'important c'est..." : le conseil d'un multimillionnaire aux lycéens qui ratent le bac
© Sebastien Vincent

Jonathan Anguelov n'a pas eu une enfance comme celle des autres enfants. Né d'une mère immigrée d'origine bulgare et d'un père inconnu, il est pris en charge par l'aide sociale à l'enfance dès l'âge de 12 ans. Placé en famille d'accueil et dans un foyer, celui qui n'avait rien pour réussir a finalement fait fortune. Comment ? Il a commencé par contracter des prêts étudiants à l'âge de 19 ans pour investir dans des chambres de service qu'il louait. Il a ensuite fondé Aircall, une entreprise licorne valorisée à un milliard d'euros, et se concentre aujourd'hui dans l'immobilier avec Aguesseau Capital. Un parcours atypique qui peut inspirer les jeunes d'aujourd'hui. 

Car à l'approche des résultats du baccalauréat, nombreux sont ceux qui s'angoissent à l'idée de rater leur diplôme. Et pourtant, même si le précieux sésame ouvre les portes des études supérieures, ce n'est pas ce bout de papier qui détermine la réussite de chacun. Jonathan Anguelov en est la preuve, lui qui ne faisait que rarement ses devoirs. "J'ai redoublé ma troisième, j'ai fait une année de droit pour rien que j'ai arrêté au bout de trois mois", nous confie-t-il. "La vie est longue et oui, évidemment, c'est mieux de pas louper son bac, mais finir ses études à 22 ans, 23 ans ou même 27 ans, on s'en remettra. Moi, j'ai fini mes études à 26 ans, donc ce n'est pas grave, regardez où je suis"... 

Tout est donc possible, mais l'essentiel selon le multimilliardaire, "c'est d'avoir un plan en tête et se dire, voilà où je veux aller, peu importe le temps que ça me prendra". Trouver sa voie, la chose qui nous passionne, qui nous donne envie de nous lever le matin, de nous dépasser et devenir le meilleur de soi-même est la chose la plus importante. "Ce n'est pas parce qu'on est moyen dans les études, voire mauvais qu'on n'y arrivera pas", rassure l'entrepreneur de 38 ans.

"On a toujours l'impression que les études déterminent notre futur, c'est tellement faux ! Tous les gens avec qui j'ai été lorsque j'étais étudiant, mais aussi les meilleurs du collège ou du lycée sont très loin des meilleures réussites", constate Jonathan. D'ailleurs, lorsqu'il présente son entreprise Aircall lors du célèbre concours TechCrunch à San Francisco, ses associés et lui font face à un échec. Pourtant, les grands gagnants ont aujourd'hui fait faillite, tandis qu'Aircall est devenu, en 2021, la 16ᵉ licorne française. Comme quoi, "on n'a jamais perdu tant qu'on n'a pas baissé les bras !", conclut Jonathan Anguelov.