Non, ces voitures d'occasion ne sont pas une bonne affaire prévient l'UFC-Que Choisir : la liste des modèles
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Non, ces voitures d'occasion ne sont pas une bonne affaire prévient l'UFC-Que Choisir : la liste des modèles

Elles pullulent sur les sites de vente en ligne, mais si vous en achetez une, attendez-vous à passer plus de temps chez le garagiste que sur la route.

Acheter une voiture en occasion peut vite devenir un casse-tête, surtout quand on n'y connaît pas grand-chose en mécanique. Avec la multitude d'annonces en ligne, tous les modèles de véhicules existants, les écarts de prix et le jargon souvent très technique, difficile de savoir si l'on fait une bonne affaire... ou si l'on s'apprête à jeter son argent par les fenêtres en acquérant une épave. Sur Internet par exemple, n'importe quelle voiture peut paraître en bon état au premier coup d'œil, mais cacher des réparations bien coûteuses. C'est justement le cas de certains modèles qui, ces derniers temps, accumulent les problèmes mécaniques, sans que les futurs acheteurs en soient toujours avertis.

En effet, selon l'UFC-Que Choisir, certains modèles de plus en plus proposés à la revente en occasion sont clairement à éviter. "Le risque de rencontrer des problèmes mécaniques est trop grand pour faire une bonne affaire", déclarent nos confrères dans un article sur le sujet. Il s'agit des voitures du groupe Stellantis (ex-groupe PSA) qui sont équipées d'un moteur PureTech. À l'époque, en 2012, lors du lancement du moteur 1.2 PureTech, qui équipe de nombreux modèles Peugeot, Citroën, DS et Opel, ses performances et son efficacité sont largement saluées.

Sauf que depuis 2020, des problèmes récurrents ont été signalés : usure prématurée de la courroie de distribution, surconsommation d'huile, casses moteur, et plus récemment encore, un risque d'incendie dans le compartiment moteur. Ces défaillances ont entraîné des réparations plus que coûteuses pour les propriétaires, certains évoquant des factures avoisinant les 7 000 euros. Le groupe Stellantis a d'ailleurs lancé deux campagnes de rappel auprès des automobilistes qui possèdent les véhicules concernés. 

UFC Que Choisir a dressé la liste complète des véhicules qui sont potentiellement concernés par les problèmes mécaniques signalés ces dernières années. Chez Citroën, cela inclut les C1 (2014-2022), C3 (2012-2024), C3 Picasso et C3 Aircross (2015-2017), C-Elysée (2016-2019), C4 (2015-2018 et 2020-2024), C4 Cactus (2014-2020), C4 Picasso et C4 SpaceTourer (2016-2022), Berlingo (2016-2024), ainsi que les SUV C5 Aircross (2018-2024) et C5 X (2021-2025). La marque DS n'est pas épargnée avec les DS 3 (2012-2024), DS 3 Crossback (2019-2024), DS 4 (2014-2018 et 2021-2024) et DS 7 Crossback (2018-2022). Du côté de Peugeot, les 108, 208, 308, 508, 2008, 3008, 5008, Partner et Rifter sont tous concernés sur les modèles produits entre 2012 et 2024 selon les versions. Opel est également touchée, avec les Corsa, Astra, Crossland, Grandland et Mokka fabriqués entre 2017 et 2025. Tout comme Toyota, via son partenariat avec le groupe, pour son utilitaire ProAce City (2019-2025).

Alors certes, même si certains propriétaires ont réalisé des travaux de remise en conformité avant de mettre en vente leur voiture, cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus aucun risque. "Le moteur PureTech peut avoir subi des dommages invisibles à l'œil nu avec notamment une segmentation fragilisée. Dès lors, si la courroie neuve peut tenir le coup, c'est le moteur lui-même qui risque de flancher après quelques milliers de kilomètres", souligne l'association de consommateurs. C'est pourquoi il vaut mieux privilégier des modèles plus sûrs ou demander l'avis d'une personne qui s'y connaît pour acheter en connaissance de cause.