"Des vacances gratos au frais de l'Assurance Maladie" : la vérité sur ce système et ses abus

En 2024, 628 millions d'euros de fraudes ont été détectées et stoppées, annonce l'Assurance Maladie. Sur les réseaux, les internautes dénoncent ceux qui profitent du système...

"Des vacances gratos au frais de l'Assurance Maladie" : la vérité sur ce système et ses abus
© Prometeus

Dépenses injustifiées, faux arrêts de travail, fraudes aux audioprothèses, double facturation des mêmes soins, fausses ordonnances ou fraudes au numérique, facturation d'actes non réalisés... Les fraudes à l'Assurance Maladie, sous toutes leurs formes, ne cessent d'augmenter en France. À tel point que la Sécurité sociale déploie de nouveaux moyens pour lutter contre ces abus. En 2024, "628 millions d'euros de fraudes ont été détectés et stoppés, un montant record, en hausse de près de 35 % par rapport à 2023" précise un rapport du 20 mars. L'Assurance Maladie durcit le ton avec davantage d'actions contentieuses : procédures pénales, sanctions administratives et pénalités financières qui ont concerné plus de 9 cas sur 10 des assurés, principalement pour de faux arrêts de travail. 

Mais un autre type de fraude attire l'attention de l'Assurance Maladie : il s'agit des centres de santé de plus en plus contrôlés. Et pour cause : "Certains établissements, davantage guidés par les intérêts financiers que par la délivrance de soins de qualité aux assurés sociaux, ont ainsi facturé des actes médicaux non réalisés ou non nécessaires, souvent en contournant les règles de cotation" explique la CPAM. Certains assurés profitent de ce système, surtout lorsque des soins sont pris en charge par l'Assurance Maladie. 

Michelle, que nous avons interrogée, a longtemps eu besoin de soins particuliers suite à un AVC qu'elle a eu à l'âge de 40 ans. Aujourd'hui âgée de 60 ans, elle continue de se rendre chaque année dans des cures thermales pour une raideur au cou qui perdure. Un soin qui lui fait du bien et qui lui est recommandé par ses médecins, même si elle estime qu'elle va mieux. "Cela fait 20 ans que je fais ma cure tous les ans", nous confie-t-elle. Si ces soins lui sont utiles, ce n'est pas forcément le cas pour d'autres. Sur les réseaux sociaux, certains internautes dénoncent haut et fort les abus. "Un patient pété de thunes va faire une cure annuelle pour "troubles digestifs", prise en charge par l'assurance maladie, le logement étant remboursé à hauteur de 1200€ pour deux par la mutuelle", avance @dermatopoullos sur X.

Mais alors, que risque-t-on en cas de fraude à la Sécurité sociale ? Le site de l'administration française rappelle les sanctions qui peuvent, selon les situations, aller d'un simple avertissement à une peine de prison, en passant bien sûr par le remboursement des sommes injustement perçues. L'assuré peut également voir ses prestations sociales suspendues et recevoir une amende.