"Je préfère qu'il perde un doigt mais qu'il soit débrouillard" : ce célèbre patron assume élever ses enfants à la dure

Pour éduquer ses enfants, ce père, connu dans le monde entier, va à contre-courant.. Si cela choque plus d'un parent, des experts approuvent sa démarche.

"Je préfère qu'il perde un doigt mais qu'il soit débrouillard" : ce célèbre patron assume élever ses enfants à la dure
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La plupart des parents veillent à protéger leurs enfants des dangers du quotidien. Ils surveillent chaque pas, anticipent les dangers, évitent les chutes et préviennent les déceptions pour offrir à leurs chérubins un cocon rassurant. Leur objectif : éviter les blessures, les échecs et les désillusions. Mais certains parents adoptent une approche radicalement opposée. Plutôt que d'écarter les risques, ils encouragent leurs enfants à les affronter, estimant que tomber, échouer ou se faire mal fait partie de l'apprentissage et forge le caractère.

C'est justement l'approche qu'ont adoptée Jeff Bezos et son ex-femme MacKenzie avec leurs trois fils et leur fille. En effet, lors d'un événement "SummitLA" en 2017, le fondateur d'Amazon a expliqué qu'être débrouillard est une compétence qu'il a apprise étant enfant et qu'il essaie d'inculquer à ses enfants, avec l'appui de son ex-compagne. "Mon grand-père se lançait dans des projets de grande envergure qu'il ne savait pas mener à bien et il trouvait ensuite comment les réaliser. Quand j'étais enfant, je l'ai vu résoudre tous ces problèmes et devenir un véritable solutionneur de problèmes", a-t-il déclaré. 

Pour transmettre cet esprit à ses enfants, le milliardaire n'a rien fait comme tout le monde : dès qu'ils avaient 4 ans, ses quatre enfants pouvaient jouer avec des couteaux tranchants, et plus tard, dès l'âge de 7 ou 8 ans, ils pouvaient manier des outils électriques. Une méthode pour le moins surprenante, approuvée par la mère de ses enfants. Un jour, elle lui a même dit qu'elle "préférerait de loin avoir un enfant avec neuf doigts qu'un enfant sans ressources", a rapporté Jeff Bezos en 2017.  Une vision que l'homme d'affaires approuve. Ce qui sous-entend que l'un comme l'autre préfère que leur enfant prenne des risques dans la vie. Si cette approche parentale peut choquer, elle représente quelques bénéfices pour certains experts...

C'est en tout cas ce que défendent des spécialistes. Dans un article publié dans The Conversation, Mariana Brussoni, professeure agrégée de pédiatrie à l'Université de Colombie-Britannique, explique que les jeux à risque permettent aux enfants de tester leurs limites et de "flirter avec l'incertitude". Au lieu de leur répéter continuellement le fameux "attention" ou "ne fais pas ça", "il faut plutôt laisser aux enfants l'espace mental et physique nécessaire pour déterminer eux-mêmes les niveaux de risque appropriés : suffisamment pour que cela soit exaltant, mais pas trop pour que cela devienne trop effrayant", souligne la spécialiste. Bien entendu, il ne s'agit pas ici d'encourager des jeux où les enfants risqueraient de se blesser gravement. En tout cas, les enfants de Jeff Bezos ont bien tous leurs doigts !