Les personnes trop attachées à leur animal de compagnie ont plus de risque de...
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Les personnes trop attachées à leur animal de compagnie ont plus de risque de...

Les risques sont bien réels et surtout très sérieux.

Quand on s'apprête à adopter un animal de compagnie, on s'embarque dans une formidable aventure qui va forcément aboutir à une belle relation. On s'attend à des moments de tendresse, des jeux, une certaine complicité au quotidien. On pense aux longues balades avec son chien, aux ronronnements d'un chat blotti sur nos genoux, aux petites habitudes qui s'installent au fil du temps ou encore à l'amour inconditionnel qui va naître. Mais parfois, cette relation fusionnelle peut comporter des risques, surtout pour ceux qui sont trop attachés à leur compagnon à quatre pattes. Cela peut sembler insensé, et pourtant, une récente étude scientifique suggère que la relation entre un humain et son animal de compagnie n'est pas toujours saine.

En effet, dans un article publié dans The Conversation en février 2025, Brian N. Chin, professeur de psychologie au Trinity College d'Hartford (Connecticut), a constaté que le bien-être d'une personne ne dépend pas uniquement du fait d'avoir un animal, mais bien de la qualité du lien qui les unit. Avec son équipe, il a cherché à mesurer l'impact de cet attachement sur la santé mentale des humains. Pour cela, ils ont interrogé plus de 1 000 propriétaires d'animaux aux États-Unis sur leur relation avec leur compagnon. Ils leur ont posé de nombreuses questions sur la proximité qu'ils entretenaient avec leur animal, la fréquence à laquelle ils passaient du temps ensemble, jouaient ensemble et se faisaient des câlins. Ils leur ont aussi demandé quel était leur niveau de sécurité ou d'anxiété qu'ils ressentaient dans cette relation. Par la suite, ils ont évalué les symptômes de dépression perçus chez les propriétaires. 

En analysant toutes ces données, les experts ont observé que "les personnes qui se sentaient excessivement dépendantes de leur animal, s'inquiétaient constamment d'être séparées de lui ou se demandaient s'il les "aimait" en retour, étaient plus susceptibles de présenter des symptômes dépressifs", peut-on lire dans l'article. En clair, les résultats de l'étude montrent que "la qualité de l'attachement compte plus que son intensité. Les personnes entretenant une relation sécurisante avec leur animal rapportaient un meilleur bien-être, tandis que celles souffrant d'anxiété d'attachement ressentaient davantage de détresse."

Les chercheurs se sont également rendus compte que les personnes qui possèdent à la fois un chien et un chat sont davantage sujets aux symptômes dépressifs, par rapport à ceux qui n'ont qu'un seul animal. Bien entendu, cela ne signifie pas que tous les propriétaires doivent arrêter de chercher à tout prix du réconfort auprès de leur boule de poils. Mais ils doivent savoir faire la différence entre un "attachement apaisant" et un "attachement anxieux". Pour cela, le professeur de psychologie conseille de trouver un équilibre dans la relation, pour favoriser le bien-être de l'humain comme de l'animal.