"Du racket jusque dans la tombe" : cette nouvelle taxe qui ne passe pas auprès des Français
Personne ne pourra y échapper, car cela fait partie intégrante des cérémonies lors de funérailles.
Organiser des obsèques est toujours une épreuve difficile pour les proches du défunt, tant sur le plan émotionnel que financier. Entre le cercueil à choisir avec les différentes options et la cérémonie à organiser, la facture peut vite grimper, rendant cette étape encore plus éprouvante. Selon les prestations choisies, le coût des funérailles peut varier de plusieurs milliers d'euros, un budget souvent difficile à assumer pour certaines familles. Et dans ces moments-là, chaque petite économie compte, mais parfois, il est impossible d'y échapper. C'est le cas d'une prestation autrefois gratuite, désormais facturée à tout le monde.
Il s'agit de la musique diffusée lors des funérailles. Longtemps ancrée dans les traditions pour honorer le défunt et réconforter les proches, elle fait désormais l'objet d'une redevance imposée par un accord entre la Sacem et les pompes funèbres. Concrètement, le coût moyen sera de 5 euros. En fonction des entreprises de pompes funèbres, ce montant sera soit facturé aux familles des défunts, soit il sera lissé sur l'ensemble des clients, ce qui reviendrait à 1 euro par famille. La Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) nous a précisé que "l'accord prévoit une somme d'un euro en moyenne par cérémonie. Ce montant d'un euro est valable pour toute la musique diffusée (une chanson comme plusieurs)." Par ailleurs, la redevance s'applique pour toutes les chansons, y compris les chants religieux, et ce "à chaque étape du parcours funéraire".
Une mesure qui a visiblement du mal à passer pour de nombreux Français. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), les réactions fusent : des centaines d'internautes dénoncent cette nouvelle taxe, exprimant leur colère sous les publications qui en parlent. "Du racket jusque dans la tombe", commente une personne. "C'est un scandale, une honte, un profit sur les décès", "Taxer taxer taxer jusqu'au bout du bout", déclarent deux autres internautes. "Même pour quitter ce monde en musique, il faut payer… bientôt une taxe sur les larmes aussi ?", interroge une jeune femme.
Malgré les avis négatifs des principaux concernés, cette contribution est d'ores et "déjà en vigueur", nous a confié la Sacem. La société se défend même en expliquant que cela correspond à une redevance de droits d'auteur. "Les œuvres musicales sont le fruit du travail des auteurs et compositeurs. Leur diffusion, y compris lors des cérémonies funéraires, implique le respect du droit d'auteur, qui constitue leur unique rémunération. Il ne s'agit pas d'un sujet nouveau ni d'une taxe, les opérateurs du secteur funéraire ont toujours été soumis au respect du droit d'auteur pour la diffusion de musique lors des cérémonies."