Paiement en espèce refusé : cette règle oubliée pourrait éviter les scandales dans les magasins
S'ils ne respectent pas cette obligation, les clients peuvent se voir refuser leur paiement en espèce : le commerçant est dans son bon droit.

Les paiements en espèces avec de grosses coupures posent souvent problème aux commerçants. Lorsqu'un client sort un billet de 100 ou de 200 euros pour un petit achat, le vendeur peut être en difficulté pour rendre la monnaie. Sur le moment, ce genre de situation peut créer des tensions entre le client et le vendeur. Sans compter qu'accepter de telles coupures peut aussi augmenter le risque de contrefaçons, ce qui incite certains commerçants à refuser ces billets, rendant ainsi les transactions un peu plus compliquées pour tout le monde.
En France, les billets et les pièces sont des moyens de paiement au même titre qu'une carte bancaire. Ils ne peuvent donc être refusés. La loi est d'ailleurs claire à ce sujet : selon l'article R642-3 du Code pénal, "le fait de refuser de recevoir des pièces de monnaie ou des billets de banque ayant cours légal en France selon la valeur pour laquelle ils ont cours est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la 2ᵉ classe", à savoir 150 euros. Toutefois, dans un cas précis, le commerçant peut rejeter un paiement en espèces.
En effet, comme l'explique l'expert en droit et finances Masdak dans son livre "En finir avec les arnaques" (éditions Solar au quotidien), "lorsqu'un paiement est effectué en espèces, c'est au débiteur de faire l'appoint. Ainsi, le créancier peut refuser le paiement en espèces s'il ne dispose pas de suffisamment de monnaie pour rendre la différence."
De plus, l'acheteur ne peut pas payer un article en utilisant toute sa petite monnaie. Il est contraint par un nombre de pièces. "Le paiement avec plus de 50 pièces pour un seul achat peut être refusé, sauf pour les paiements au Trésor public", précise le spécialiste. Retenez que les paiements en espèces sont généralement acceptés, mais il est préférable d'avoir toujours l'appoint sur soi si jamais le commerçant n'a pas assez de fonds dans sa caisse. C'est le cas souvent à l'ouverture du magasin et en fin de journée.