On emploie tous ces adjectifs pour qualifier son enfant devant les gens : pourquoi ce n'est pas bon pour lui

Vous êtes invités chez des amis et votre enfant peine à dire "bonjour" ou "merci", ou chuchote... Et vous voilà à l'inciter à répondre pour être bien poli, en expliquant aux adultes qu'il fait "son timide", qu'il est impressionné par tant de monde.... Pour peu qu'il fasse un peu trop de bruit ou qu'il court partout, et le voilà qualifié de "vrai casse-cou" ou de "foufou" ! Vous l'attendez dans la rue et pensez qu'il est "trop lent" ?... Que ce soit au parc, à l'école ou dans la famille, la plupart des parents ont tendance à utiliser ces adjectifs pour qualifier l'attitude de leur enfant.

Mais ces petits mots anodins ne sont pas sans conséquences, surtout dans le cadre scolaire, explique sur les réseaux sociaux une maman alias @mama.assia. En effet, "les enseignants ne connaissent pas vos enfants aussi bien que vous, et sans le vouloir, vous donnez au professeur une étiquette qui risque de coller à votre enfant", explique-t-elle. Et d'ajouter que "même inconsciemment, l'enseignant risque d'interpréter chaque attitude de votre enfant à travers ce filtre négatif. Résultat : votre enfant aura plus de mal à se sentir valorisé, encouragé et compris".

Le risque, c'est qu'à terme, l'enfant finisse par penser qu'il est vraiment ce que ses parents décrivent de lui. "Et parfois, cela les enferme dans une attitude dont ils n'arrivent plus à sortir, surtout quand on dit cela devant des inconnus, des amis ou des parents d'élèves", estime la jeune maman.

Elle conseille donc de remplacer ces mots négatifs par d'autres phrases plus positives, par exemple : au lieu de qualifier son enfant de "paresseux", on peut expliquer tout simplement qu'il a besoin d'un peu plus de temps le matin, ou que son enfant préfère observer avant de se lancer... Il vaut mieux donc décrire la situation plutôt que d'attribuer un trait de caractère péjoratif à son enfant.