En plus du périf à 50 km/h, ce nouveau projet risque de provoquer "une congestion routière" dans toute l'Ile-de-France
La mairie de Paris a décidé d'abaisser la vitesse maximale de 70 km/h à 50 km/h sur le périphérique parisien à partir de ce 1ᵉʳ octobre. Mais dès janvier, une autre mesure devrait faire de nouveau débat.
"Moins de pollution, environnementale et sonore", voici l'argument phare avancé par la mairie de Paris pour abaisser, dès ce 1er octobre, la vitesse maximale sur le périphérique parisien, passant de 70 km/h à 50 km/h. Une décision qui fait grand bruit auprès des automobilistes qui empruntent chaque jour cette route pour se rendre au travail, et qui craignent davantage d'embouteillages aux heures de pointe.
Le nouveau ministre des Transports, François Durovray, n'est pas non plus convaincu par l'efficacité d'une telle mesure pour réduire le bruit et la pollution aux abords de la capitale : "Les études montrent que ce n'est pas forcément la bonne façon d'y parvenir" a-t-il déclaré. Valérie Pécresse, Présidente de la Région Ile-de-France, regrette, elle aussi, le passage en force de la ville de Paris sur la limitation de la vitesse à 50 km/heure sur le périphérique. "Cette décision est injuste socialement et inefficace écologiquement : elle pénalise les travailleurs en horaires décalés qui aujourd'hui peuvent encore rouler à 70 km/h et a un effet trop limité sur la réduction du bruit" explique-t-elle dans un communiqué du 30 septembre. Mais ce n'est pas tout : en plus de cette nouvelle limitation de vitesse, la mairie de Paris a un tout autre projet, dès le mois de janvier, qui pourrait, une fois de plus, faire enrager les automobilistes.
"À cette première décision, dont les effets néfastes sont largement supérieurs aux effets bénéfiques, va s'ajouter en janvier la volonté de la ville de Paris de supprimer une voie à la circulation générale pour la réserver au covoiturage, décision qui risque de provoquer une congestion routière dans toute l'Ile-de-France", rappelle la Région Ile-de-France, qui compte mettre en place un baromètre mensuel du périphérique pour mesurer l'impact de ces décisions.
La Présidente de Région rappelle par ailleurs que le périphérique est une infrastructure empruntée par 80 % de non-parisiens, et dont les trajets sont à 40 % de banlieue à banlieue. Les Français vont devoir rouler au pas et s'adapter tant bien que mal à ces nouvelles mesures qui ne semblent pas convaincre pour le moment.