A la naissance, "j'ai réalisé avec horreur que quelqu'un avait pris mon bébé"
Alors qu'elle prenait sa douche, son bébé paisiblement endormi dans son lit, Elsje Pretorius a vécu un moment que tous les parents redoutent : sa fille n'était plus là.
Tous les jeunes parents angoissent à l'idée de se faire "voler" leur nouveau-né à la maternité ou à l'hôpital, au point que les accompagnants ne quittent pas des yeux leur bébé après l'accouchement. Un cas extrêmement rare qu'a pourtant vécu Elsje Pretorius, une maman qui a accouché de son troisième enfant en septembre 2014 à Auckland, en Nouvelle-Zélande. Trois jours après la naissance de sa petite Nadine, la jeune femme revient à l'hôpital pour des tests de contrôle. On lui octroie une chambre avec une salle de bain à sa disposition. Et pendant que son bébé dort paisiblement dans son lit, Elsje en profite pour prendre une douche.
À son retour, son bébé avait disparu. Elle pense tout d'abord que l'infirmière présente dans sa chambre avait pris son enfant dans ses bras, mais lorsqu'elle s'aperçoit que cette dernière est elle-même déboussolée, la maman se rend vite compte de la gravité de la situation. "Je n'arrivais plus à respirer, je suis tombée à quatre pattes et j'ai cherché désespérément par terre, pensant qu'elle était peut-être tombée de son lit et avait roulé. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé avec horreur que quelqu'un avait pris mon bébé", raconte-t-elle au journal The Guardian.
En attendant l'arrivée de son mari Conrad à l'hôpital pour la soutenir dans ce moment effroyable, une culpabilité s'empare de la jeune maman. "Je me suis souvenue encore et encore de la seconde où je m'étais éloignée du lit de Nadine. Pourquoi ne l'avais-je pas emmenée avec moi dans la salle de bains ? Je me suis sentie prise au piège dans un cauchemar éveillé. Je n'avais jamais ressenti une telle peur" témoigne-t-elle.
Rapidement, la police arrive sur les lieux pour vérifier les caméras de surveillance. Les forces de l'ordre s'aperçoivent alors de la présence d'une femme à l'extérieur de l'hôpital, portant des lunettes noires avec un bébé dans les bras. Il s'avère que cette personne était connue des services de police : il s'agissait d'une femme habitant dans le quartier et qui souhaitait devenir mère.
Finalement, la petite Nadine a été retrouvée (en bonne santé) au domicile de cette femme. "Elle a ensuite été jugée et a plaidé coupable. Je ne l'ai jamais détestée, j'ai eu pitié d'elle. Elle voulait un bébé, pas spécifiquement le mien. Mais j'étais contente qu'une limite ait été fixée" confie la jeune femme, qui depuis, ne quitte plus d'une semelle son enfant.