Dès 2025, 2 millions de foyers devront installer cet équipement chez eux
Vous y avez échappé jusqu'à présent, mais dans quelques mois, vous n'aurez plus le choix que de l'installer, sinon vous serez facturés.
Ils se pensaient à l'abri pour encore quelque temps, mais finalement le couperet est pour bientôt. À partir de 2025, de nombreux Français vont être contraints d'installer chez eux un équipement pour lequel ils s'opposent depuis longtemps. S'ils campent sur leur position et refusent, ils seront facturés tous les ans d'une certaine somme. Une situation pour le moins critique, car l'équipement en question est en somme indispensable pour vivre dans un logement. Il s'agit du compteur électrique Linky d'Enedis. Ce nom vous est sûrement familier puisqu'il fait parler de lui ces dernières années.
Certains Français y sont réfractaires pour diverses raisons. Beaucoup craignent que ces compteurs intelligents portent atteinte à leur vie privée en collectant des informations détaillées sur leurs habitudes de consommation. D'autres redoutent des problèmes de santé liés aux ondes électromagnétiques émises par les fameux boîtiers verts. Il y a aussi des inquiétudes concernant les coûts cachés, notamment des hausses de factures ou des frais de remplacement des équipements non compatibles. Ces préoccupations alimentent une méfiance générale envers le dispositif, poussant certains à refuser son installation.
Mais dès l'an prochain, les derniers récalcitrants (sauf contrainte technique l'empêchant) se verront facturer le coût de la relève résiduelle, qui correspond aux frais supplémentaires que les consommateurs doivent payer si leur compteur électrique n'est pas communicant, comme les anciens compteurs. Dans ce cas, Enedis doit envoyer un technicien pour relever manuellement la consommation d'électricité. Ce service engendre ce type de coût. Jusqu'à présent, les clients qui ne voulaient pas de compteur Linky avaient la possibilité de faire eux-mêmes leur relevé et de le communiquer à Enedis une fois tous les douze mois, et ce, sans payer aucun frais. S'ils ne le faisaient pas, depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, ils devaient s'acquitter de 9,04 euros tous les 2 mois, soit 54,24 euros.
"Les modalités précises ainsi que les montants facturés seront fixés par la CRE (Commission de régulation de l'énergie n ndrl) dans le cadre du dispositif de tarification TURPE 7 qui entrera en vigueur à partir de l'été 2025", nous a indiqué le service presse Enedis. D'après les estimations d'Enercoop, un fournisseur français d'électricité d'origine renouvelable, le montant pourrait être de "10,66 € HT, tous les 2 mois (soit 64 € HT par an) jusqu'à la pose de ce dernier". Quoi qu'il en soit, cette nouvelle échéance va concerner les 2 millions de foyers non équipés. Pour l'heure, "37,2 millions de compteurs sont déployés, soit un taux d'équipement de plus de 94%", nous a confié Enedis. L'objectif à long terme est d'atteindre les 100% en 2025, fixés par la CRE.