21,5 millions d'euros n'ont pas été réclamés : ces jeunes ne sont pas au courant de leurs droits

De nombreux jeunes auraient dû bénéficier de cette aide précieuse, mais seuls 42% l'ont touchée en 2022. Mais peu d'entre eux sont informés.

21,5 millions d'euros n'ont pas été réclamés : ces jeunes ne sont pas au courant de leurs droits
© pheelingsmedia-123rf

Les aides sont bénéfiques pour permettre aux familles de faire face aux difficultés financières et à la hausse du coût de la vie. L'allocation de rentrée scolaire, versée chaque année aux parents d'enfants scolarisés et âgés de 6 à 18 ans, s'est élevée cette année entre 416,40 euros et 454,60 euros selon l'âge des écoliers. Mais pour les enfants accueillis en protection de l'enfance, cette prime de rentrée scolaire est versée sur un compte géré par la Caisse des dépôts et consignations, qui en assure la gestion jusqu'à la majorité de l'enfant. À leur majorité, ces jeunes peuvent alors bénéficier de ce "pécule", qui s'avère très pratique au moment de leur entrée dans la vie d'adulte. Concrètement, ce pécule est constitué de l'ensemble des allocations de rentrée scolaire (ARS) qu'aurait dû percevoir la famille de l'enfant durant les années où il a été accueilli par la protection de l'enfance. Le problème, c'est que cet argent n'est pas perçu automatiquement à leur majorité. 

En effet, c'est au jeune de formuler une demande afin d'obtenir son versement. Et la plupart d'entre eux ne sont pas forcément bien informés ou ne prennent pas le temps de procéder aux démarches administratives. Résultat ; seuls 42% des jeunes majeurs concernés ont touché leur pécule en 2022 et 21,5 millions d'euros n'ont pas été réclamés, selon le journal La Croix. 

Dans un communiqué du 29 août 2024, le collectif Cause Majeur ! réclame une simplification de l'accès à ce pécule, en proposant notamment un versement automatique sur le compte du jeune dès sa majorité. Il préconise également une meilleure information sur ce dispositif ainsi qu'une sensibilisation des professionnels pour mieux accompagner les personnes concernées. "Pour autant, cette aide financière n'est pas suffisante à elle seule et doit être complétée pour chaque jeune par un accompagnement socio-éducatif jusqu'à son inclusion pleine et entière dans la société", ajoute le collectif.