100 euros par mois : voici l'allocation locale que peu de gens réclament
Cette aide financière se développe depuis plusieurs années et s'adresse à des millions de Français. Mais peu le savent...
Qui n'a pas déjà fait une croix sur un projet faute d'argent pour le réaliser ? En France, c'est une réalité vécue par plus de personnes qu'on ne le pense. Les jeunes notamment sont nombreux à se retrouver dans une impasse quand il s'agit de poursuivre leurs études supérieures, tout simplement parce qu'ils n'ont pas les moyens financiers. Les frais de scolarité, les livres, le logement, et même les transports ont un coût assez important selon les villes. Certains étudiants doivent cumuler les petits boulots, voire travailler à temps plein, sacrifiant ainsi leurs études pour survivre.
D'autres n'ont d'autre choix que d'abandonner leurs rêves. Bien souvent, cette réalité crée un cercle vicieux où le manque d'argent empêche l'accès à l'éducation, renforçant les inégalités sociales et bloquant l'ascension sociale des jeunes. Une étude de l'association Cop1, menée par l'Ifop en 2023, a d'ailleurs dressé un constat inquiétant : 1 étudiant sur 2 en France vit avec moins de 100 euros par mois une fois les charges et le loyer payés. Pour éviter de se retrouver dans une telle situation, plusieurs villes françaises proposent une aide spécifique pour aider les étudiants précaires à poursuivre leur scolarité. Ce coup de pouce financier a été lancé en 1989 par la commune de Chenôve, dans la banlieue de Dijon, et depuis, d'autres villes ont suivi. Il s'agit du revenu minimum étudiant (RME).
Cette aide financière est en général attribuée tous les mois aux étudiants en difficulté sur une durée préalablement fixée. Certaines communes décident parfois de la verser en une seule fois. Après réception du virement, elle permet aux jeunes de couvrir une partie des dépenses liées à leurs études (loyer, courses, transports, sorties, etc). Le montant du revenu minimum étudiant n'est pas le même d'une commune à l'autre. Habituellement, elle atteint 100 euros par mois. La plupart prennent en considération plusieurs critères sociaux (ressources du demandeur, frais de scolarité, charges auxquelles l'étudiant doit faire face, etc) avant de calculer le montant de l'aide.
Pour pouvoir toucher le RME, il faut répondre à plusieurs conditions : être âgé de moins de 25 ans, avoir obtenu le diplôme du baccalauréat, être inscrit dans un cursus d'études supérieures et bien entendu résider dans l'une des communes qui le proposent. Il y en a une dizaine dont Chenôve (Côte-d'Or), Montbard (Côte-d'Or), Champagne-au-Mont-d'Or (Rhône), Genay (Rhône), Saint-André-les-Vergers (Aube), Berre l'Etang (Bouche du Rhône), Panazol (Haute-Vienne), Plougastel-Daoulas (Finistère), Cerizay (Deux-Sèvres), Petit-Couronne (Seine-Maritime), Grande-Synthe (Nord), Longwy (Meurthe-et-Moselle) et la dernière en date Petit-Quevilly en Seine-Maritime. La demande est à faire directement au centre communal d'action sociale (CCAS) de la ville. Et le petit truc en plus, c'est que cette subvention est cumulable avec d'autres aides.