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Quels élèves feront leur rentrée des classes le 20 août ?

Emmanuel Macron avait annoncé une rentrée scolaire anticipée au 20 août 2024 pour certains élèves. Quels sont ceux qui auront moins de vacances que les autres ?

L'an dernier, quelques jours avant la rentrée scolaire 2023, Emmanuel Macron avait annoncé sa volonté d'avancer la rentrée des classes au 20 août 2024, estimant que les élèves avaient "trop de vacances". À quelques mois de la rentrée de septembre, cette annonce tient-elle toujours, et quels sont les élèves concernés ? Le 18 avril dernier, le premier ministre Gabriel Attal a confirmé, sur BFMTV que les vacances d'été seraient bel et bien raccourcies pour certaines élèves. 

"Il y a beaucoup d'élèves dont le niveau baisse pendant les vacances. Et donc, ce qu'il faut faire, c'est commencer par les élèves les plus en difficulté, c'est les faire rentrer avant les autres" a-t-il déclaré, confirmant ainsi la rentrée scolaire en date du 20 août. Il s'agit donc des stages de réussite organisés, comme chaque été, par des enseignants qui accueillent les enfants plus tôt dans les écoles. "Ça dure une semaine, parfois deux semaines. On veut qu'il y ait davantage d'élèves accueillis", a ajouté le premier ministre, assurant que les enseignants seraient mieux rémunérés pour cette mission estivale.

Mais tous les élèves ne sont pas concernés par cette mesure. Ce seront donc les élèves les plus en difficultés qui seront invités à participer à ces stages de réussite en amont de la rentrée scolaire de septembre. L'équipe pédagogique devra alors repérer ceux qui en ont le plus besoin : " L'équipe pédagogique dira à la famille : si on veut qu'il réussisse, soit il fait sa rentrée avant les autres, pour avoir un stage de réussite, pour le préparer et donc, ce sera très prescrit, mais pour la réussite des élèves. On va donc commencer par ces élèves les plus en difficulté et ensuite, on verra s'il y aura des évolutions" a indiqué Gabriel Attal. Le ministère de l'Éducation nationale précise par ailleurs que ces stages de réussite se font sur la base du volontariat, à raison de trois heures par jour, durant cinq jours, soit environ 15 heures de cours.

Pour la représentante du FSU-Snuipp, cette proposition ne serait pas efficace, en plus d'être stigmatisante pour ces élèves. "Depuis 2008, les stages de remise à niveau pour les élèves existent pendant les vacances scolaires, et durant la dernière semaine du mois d'août. Et depuis toutes ces années, ils n'ont pas montré leur efficacité sur les élèves qui sont en grande difficulté. On sait que cela ne marche pas", nous avait confié en août dernier Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire. Par ailleurs, "ces 20% d'élèves, évoqués par Emmanuel Macron, qui ne maitrisent pas les compétences de base en français et mathématiques, s'ils ne les maitrisent pas au 20 août, il y a de fortes chances qu'ils ne les maitrisent toujours pas au 1er septembre. Des miracles ne peuvent pas être réalisés en quinze jours", avait-elle ajouté.