Pour réussir son oral, cette coach en éloquence fait travailler ces 2 points en priorité - et ça se passe en silence
S'exprimer à l'oral devant un jury est un exercice souvent redouté par les élèves. Alors, pour mettre toutes les chances de son côté, Samira Les Mots Emoi, coach professionnelle en prise de parole en public, révèle ses précieux conseils.
Alors que le bac approche, des milliers d'élèves se préparent à la périlleuse et pourtant inévitable épreuve du Grand oral, qui aura lieu cette année du lundi 24 juin 2024 au 3 juillet. Un exercice qui a tendance à intimider beaucoup de lycéens, qui ne sont pas toujours à l'aise à l'oral. Stress, manque de confiance en soi, trous de mémoire... Certains perdent même totalement leurs moyens. Alors, comment faire ? La clé d'une prise de parole réussie repose avant tout sur sa préparation. Il faut absolument que le candidat maitrise son sujet et le message qu'il veut faire passer.
Pour Samira Les Mots Emoi, coach professionnelle, qui intervient notamment auprès des ateliers extrascolaires JOA pour les enfants et les adolescents à partir de 6 ans, cela commence dès l'étape de la préparation des fiches pour l'oral. "Je conseille de ne pas écrire l'intégralité de son oral sur ses fiches, car le risque est de rester collé à son texte écrit et que la prise de parole ne soit pas très naturelle. Cela dépend aussi de chaque élève, mais en général ce qui compte, c'est que chaque idée soit notée et bien distincte visuellement pour être ancrée dans le cerveau", nous explique-t-elle. L'idée aussi, c'est que le lycéen reste le plus authentique possible afin d'être efficace. Pour cela, il peut parler avec ses propres termes, en évitant les mots parasites du langage courant (les "euh", "du coup", "genre", "bref", etc.), et en utilisant le vocabulaire de la matière en question.
En prenant la parole, les élèves négligent souvent un élément essentiel, à savoir... la respiration. "Lorsqu'on apprend à respirer et à maîtriser sa respiration, on arrive un peu à contrôler son stress et les émotions qui vont avec", souligne Samira Les Mots Emoi. Autre point super important : le sourire. En entrant dans la salle d'examen, le candidat doit arriver devant les examinateurs en arborant un sourire, ou même un visage avenant. "Un élève qui arrive avec le visage fermé, renvoie une image de quelqu'un qui est stressé, et ça, le cerveau l'interprète très vite", indique la spécialiste.
Au moment de l'oral, si l'élève bafouille ses mots ou a un trou de mémoire par exemple, la coach conseille de "mettre un temps de silence, de s'arrêter un court instant, de se mettre dans une bulle et de reprendre sa respiration". Inutile de masquer le problème, le candidat peut très bien expliquer au jury qu'il s'est trompé et qu'il va recommencer sa phrase. "Les jurés sont humains et peuvent comprendre que l'on fasse une erreur. En le disant, ça fait baisser aussi un peu le stress et on reprend ses esprits petit à petit", commente-t-elle.
Par ailleurs, si le candidat a l'habitude de ne pas parler assez fort ou au contraire de parler trop vite, il doit s'entraîner bien en amont de l'examen. "Le débit de parole et le volume de la voix sont très importants. Je recommande donc de préparer son oral avec une personne, de se mettre à l'autre bout de la pièce et de faire sa présentation. Il va ainsi être obligé à parler un peu plus fort pour se faire entendre", explique l'experte. Il peut aussi s'entraîner à parler devant un miroir et s'enregistrer plusieurs fois. De cette façon, il verra ce qui doit être amélioré. Quant à l'élève qui parle vite, "il peut s'entraîner tous les jours, pendant 1 minute, en parlant au ralenti au maximum, quitte à exagérer pour que son cerveau s'habitue à ralentir le débit de la parole", conseille la coach Samira Les Mots Emoi.