Isabelle Vitari fait face à la crise d'adolescence de sa fille

Isabelle Vitari fait face à la crise d'adolescence de sa fille

L'actrice de "Nos chers voisins" se lance dans un One Woman Show, "Bien entourée", dans lequel elle parle de sa vie de mère quarantenaire, de sa fille Joséphine, en pleine crise d'adolescence, et de ses deux garçons, Paul et Léo. Elle se confie au Journal des Femmes sur sa drôle de vie de maman, et sa vision du monde. Rencontre.

Souriante, pleine d'énergie et d'humour, l'actrice Isabelle Vitari se lance dans un One Woman Show, "Bien entourée", qui se joue tous les mardis et mercredis au Petit Palais des Glaces à Paris. Celle qui incarne Karine dans "Nos chers voisins" peut enfin être elle-même sur scène. Elle y raconte son quotidien de maman de trois enfants, aborde la quarantaine et ses sorties entre amies, ainsi que son indéniable "talent" de chanteuse. Enfin, elle tente de faire face à la crise d'ado de sa fille Joséphine, et se décrit comme une future belle-mère envahissante et protectrice envers ses garçons. "Je ne détesterai pas ma belle-fille, mais j'ai prévu un plan de "vieillesse" pour anticiper le moment où mes enfants quitteront la maison. Je prévois de faire des sorties, des voyages avec mon mari, afin de ne pas trop être sur le dos de mes enfants... Mais j'aurai tout de même ma belle-fille à l’œil !", déclare l'humoriste au Journal des Femmes. Isabelle Vitari nous parle également de sa conception de la maternité, de ses idées de sorties en famille et des valeurs éducatives qu'elle souhaite transmettre à ses enfants. Interview.

Parlez-nous de votre spectacle "Bien entourée"

Isabelle Vitari :"J'ai écrit ce spectacle après la naissance de mes trois enfants. Le fait de voir grandir mes fils m'a fait comprendre beaucoup de choses sur mon rapport aux hommes, et dans mon spectacle, je propose des solutions pour qu'ils restent "purs" en grandissant. Je parle aussi de mes parents, âgés de 70 ans et séparés, mais qui "s'éclatent" et ont su rester jeunes, c'est ce que j'appelle la "vieux-nesse". Et lorsque je me regarde, mère de trois enfants, je suis déjà épuisée. Mais je ne veux pas pour autant oublier celle que j'étais avant : une fêtarde ! Ce spectacle fait donc référence à mes ressentis durant ces dernières années, et à ma vision du monde.

Comment vous organisez-vous pour concilier votre travail et votre vie de famille ?

J'essaie de me consacrer en moyenne à 65% à ma vie de famille et 35% à mon travail. Ma vie privée est essentielle, bien que je compte travailler tout le temps, toute ma vie. Parce que j'ai été élevée par un père féministe qui m'a toujours poussée à rester une femme indépendante, que j'ai envie d'être une femme libre, et que mon travail est ma passion.

Quelles sont les valeurs éducatives que vous souhaitez transmettre à vos enfants ?

Tout d'abord, le respect des autres, et le sens du travail. J'essaie aussi de leur faire comprendre qu'à chaque problème, il existe une solution et que cela ne sert à rien de paniquer. Je leur apprend également les bonnes manières. Mais quoi qu'il arrive, "je suis une mauvaise mère et ce ne sera jamais bien", mais je fais ce que je peux ! 

Sensibiliser vos enfants à la question du sexisme semble important pour vous...

Ma fille n'a jamais joué à la poupée (elle s'en fiche un peu), mais au-delà de cela, je l'ai élevée de manière à ce qu'elle devienne une femme forte et indépendante. De par son caractère, je sais aussi qu'elle ne se laissera pas faire en grandissant. Elle vaut autant qu'un garçon ! Quant à mes fils, ils savent qu'ils peuvent jouer à la poupée s'ils en ont envie, et on travaille sur cette égalité fille et garçon car il est essentiel pour moi d'élever mes garçons de cette manière.

Au quotidien, comment gérez-vous l'adolescence de votre fille Joséphine ? 

Elever un ado donne l'impression d'avoir "quelqu'un" chez soi. On passe de la petite fille merveilleuse à une adolescente qui rentre du collège avec des réactions très violentes, de la colère, de la haine... Tout ce que l'on prépare à manger, c'est "dégueulasse", tout notre être est "nul", donc c'est assez difficile "d'héberger gratuitement" quelqu'un qui vous hait ! Mais ce qui est touchant en même temps, c'est que l'on se rend bien compte qu'elle est chamboulée par les hormones et qu'il s'agit pour elle d'une période difficile. Finalement, "faire le dos rond", c'est très dur, mais rester présents en tant que parents fait qu'ils seront solides plus tard.

Comment occupez-vous vos enfants à la maison ? 

Je privilégie les jeux où je m'amuse avec eux. On fait de la peinture, de la pâte à modeler, beaucoup de cuisine et de petits gâteaux, et je les sors au parc. Parfois, quand je n'en peux plus, je leur met le fameux petit dessin animé qui nous a tous "sauvé". En fait, j'assume le fait d'en avoir marre parfois, car je suis maman et non pas animatrice de colonie.

Vos idées de sorties en famille ? 

Habitant à Paris, on se rend souvent au Jardin d'Acclimatation, qui est assez magique. On aime bien visiter de nouvelles expos dans les musées, comme celle sur l'Egypte ancienne au Louvres. On a de la chance d'avoir des enfants assez curieux, et  puis, il y a toujours moyen de les intéresser en rendant les visites plus drôles et ludiques. Je leur fais des petits sketchs pour les amuser et ça se passe très bien.

Comment avez-vous choisi les prénoms de vos enfants ?

Le prénom de ma fille Joséphine rend hommage à mon arrière-tante espagnole que l'on appelait Tia Josefina et qui était drôle, c'était un bonheur de l'avoir à la maison. Quant à mes deux fils, que j'ai eus avec un autre papa, je n'ai eu aucune inspiration ! En plus, on ne tombait jamais d'accord et il a osé me proposer Félix ! On a fini par faire très simple en choisissant Paul, et Léo. On s'en ai donc bien sortis avec ces jolis prénoms.

Spectacle Bien entourée d'Isabelle Vitari, au petit Palais des Glaces à Paris, tous les mardis et mercredis soir à 20h. © Isabelle Vitari